La Russie voulait être élégante comme Tesla, mais est devenue la risée du monde avec sa première voiture électrique

Ces derniers jours, une vidéo circulant sur le net montre la « première voiture électrique russe ». Cependant, il s’avère que l’histoire n’est pas aussi merveilleuse qu’elle en avait l’air au départ.

Le véhicule, devenu source de nombreux memes et plaisanteries, est en réalité un prototype de quadricycle venu de Moscou, développé à l’Institut Polytechnique. Ce véhicule est comparable à ceux sans permis que l’on connaît en France.

Qu’est-ce qui se cache derrière l’histoire virale ?

Le prototype, dit « Avtotor Amber » ou « Amber Auto », a été conçu dans l’objectif de tester un logiciel destiné à être installé dans la voiture. L’équipe de la société Avtotor, qui au fil de son histoire a collaboré avec des marques telles que BMW, General Motors et Chery, a déployé d’importants efforts pour ce projet.

Or, cette tentative n’a pas abouti, car le véhicule ne répond pas aux attentes fondamentales en matière de performances et d’esthétique.

L’impression visuelle: loin d’être impressionnante

Bien que l’Avtotor Amber ne soit pas une voiture électrique à part entière, il mérite tout de même d’être mentionné pour son apparence étonnante.

Le véhicule est repeint en noir avec des cercles blancs sur les portes, ce qui lui confère une allure qui rappelle un fragment de Lego avec deux phares mal placés.

Dans les commentaires en ligne, la réaction est presque unanime — la plupart des internautes le décrivent comme extrêmement peu attrayant. Certains l’ont comparé à l’ancienne Fiat Multipla, non connue pour son esthétique.

Problèmes techniques et défis de la vente

Malgré un moteur V12 impressionnant d’une cylindrée de 6,2 litres, capable de produire des sons dignes de l’enfer, la voiture est limitée à une vitesse maximale de 25 km/h. Cette limitation de vitesse, étrange, résulte des modifications apportées par le constructeur au cours du développement, ce qui diminue considérablement l’expérience utilisateur.

Le propriétaire actuel tente de vendre ce véhicule exceptionnel pour plus de 450 000 euros, mais l’intérêt des acheteurs potentiels reste faible en raison de cette contrainte de vitesse.

La réalité du marché des voitures électriques en Russie

Bien que l’Avtotor Amber ne soit pas la première voiture électrique russe, la Lada a déjà démarré la production du modèle Lada e-Largus, dérivé du Dacia Logan MCV.

Ce modèle est défini comme un SUV électrique avec une autonomie de 400 km selon le cycle NEDC, ce qui se rapproche d’environ 600 km selon le cycle WLTP européen.

Ce projet met en évidence le besoin pour la Russie de coopérer avec la Chine pour l’approvisionnement en matières premières et composants, car Avtotor collabore avec Chery depuis plus d’une décennie.

Conclusion

L’histoire d’Avtotor Amber illustre les défis auxquels la Russie est confrontée dans le développement de ses propres véhicules électriques.

Bien que les ambitions en matière d’élégance et de performance soient importantes, les limitations techniques et les défauts esthétiques ont fait de ce prototype une risée plutôt qu’une source de fierté.

Pour réussir sur le marché des voitures électriques, la Russie devra accorder une plus grande attention à la qualité et à la conformité aux attentes des consommateurs, afin d’éviter de tels échecs à l’avenir.

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