Les régulateurs américains des transports proposent d’interdire les vols des transporteurs chinois qui utilisent l’espace aérien russe pour accéder aux routes américaines.
Le ministère des Transports a publié une proposition qui interdirait à plusieurs compagnies aériennes « d’utiliser l’espace aérien russe dans leurs services passagers ou combinés » entre la Chine et les États-Unis.
Cette proposition, datée du 9 octobre, entrerait en vigueur 30 jours après une ordonnance définitive.
Il indique que les accords aériens régissant les relations de transport aérien entre les deux pays stipulent « explicitement » que les services seront assurés sur des routes « accessibles aux compagnies aériennes des deux parties », sauf accord contraire.
La proposition ajoute que cette disposition a été incluse dans la « volonté expresse » des États-Unis de « prévenir les déséquilibres concurrentiels » qui pourraient résulter d’un « accès inégal » à l’espace aérien de pays tiers.
La Russie a fermé son espace aérien aux transporteurs américains le 17 mai 2022, indique-t-elle, mais les transporteurs chinois ne sont pas confrontés à de telles restrictions.
« Ce déséquilibre est devenu un facteur concurrentiel important dans la réouverture progressive du marché du transport aérien américano-chinois post-Covid », affirme le régulateur.
Sans l’accès à l’espace aérien russe, les limitations de portée et de charge utile des avions exploités par les États-Unis, ainsi que la durée des vols et les temps de service des équipages, ont rendu les services américains vers la Chine « nettement moins économiques », ajoute-t-il.
La situation « injuste » est telle que le ministère des Transports propose de modifier les permis des transporteurs étrangers chinois à la condition qu’ils « ne doivent pas utiliser l’espace aérien russe » sur aucune route américaine.
Les accords américano-chinois autorisent jusqu’à 50 opérations par semaine par les compagnies aériennes de chaque pays.