Bombardier voit le rôle croissant de son unité de défense dans un contexte d’accélération des livraisons de fin d’année

Bombardier voit le rôle croissant de son unité de défense dans un contexte d'accélération des livraisons de fin d'année

Bombardier a l’intention de livrer « un nombre à deux chiffres » d’avions d’affaires à usage militaire avant la fin de l’année dans le cadre d’une campagne de livraison au quatrième trimestre.

Le directeur général Eric Martel affirme que même si la division de défense de l’avionneur canadien n’en a expédié que quatre avion d’affaires modifié Au cours des neuf premiers mois de l’année, y compris le neuvième E-11A dérivé du Global 6000 destiné à l’US Air Force, le rythme des livraisons s’accélérera au cours du dernier trimestre.

« Au quatrième trimestre, il faut penser à un chiffre à deux chiffres », a-t-il déclaré aux analystes lors de la présentation des résultats sur neuf mois de l’entreprise, le 6 novembre.

En plus du E-11A, Bombardier fournit des cellules pour plusieurs plates-formes de surveillance, notamment le GlobalEye de Saab et les avions HADES développés dans la Sierra Nevada pour l’armée américaine.

Bart Demosky, directeur financier de Bombardier, affirme qu’il y aura « un nombre important d’avions de défense, en particulier des Global 6500, au cours du trimestre ».

En outre, elle expédiera un « très grand nombre » d’avions Global 7500 à ses clients d’avions d’affaires traditionnels au cours des trois derniers mois de 2025, ainsi que les premier Global 8000qui a reçu la certification de Transports Canada le 5 novembre.

Au total, le quatrième trimestre représentera environ 40 % des livraisons totales de Bombardier pour l’année, précise Demosky. À la fin du mois de septembre, elle avait expédié 93 avions – 46 avions à réaction moyens et 47 gros porteurs – contre une prévision de plus de 150 pour l’ensemble de l’année.

Alors que la demande reste forte, Bombardier commencera à évaluer s’il peut augmenter les cadences de production de certains programmes au cours de la période « au-delà de 2026 ».

« Nous sommes dans une excellente situation avec notre carnet de commandes, mais avoir trop de carnet de commandes peut aussi devenir un problème car maintenant nous vendons des avions en 28, 29, voire plus, nous devons donc réévaluer cela », explique Martel.

Toutefois, Bombardier restera « extrêmement discipliné » et n’augmentera pas sa production « si nous ne pensons pas que la chaîne d’approvisionnement nous suivra ».

Martel refuse de dire quel programme il envisage, bien que les spéculations récentes se soient concentrées sur le Challenger 3500 super-intermédiaire.

Il prévient également qu’une éventuelle hausse des taux pourrait ne pas avoir lieu avant « au-delà de 2027 », soulignant qu’il s’agit d’un « long processus, notamment compte tenu de l’état de la chaîne d’approvisionnement ».

Entre-temps, Bombardier a constaté une amélioration significative de la performance de ses fournisseurs : « Les pénuries globales sont tombées à un niveau gérable », explique Martel.

Bombardier Global 8000

« Nous sommes maintenant au point où, pour la première fois depuis probablement quatre ans, nous revenons à ce que nous qualifierions de nombre normal de pièces en retard », ajoute Demosky.

Même si les moteurs demeurent un point critique, même là, Bombardier constate des progrès, ayant reçu tous les groupes motopropulseurs nécessaires à ses livraisons du quatrième trimestre.

« Nous avons deux programmes qui sont en train de rattraper leur retard à l’heure actuelle (et) l’un d’entre eux reste fragile. »

Les Challenger 3500 sont propulsés par des Honeywell HTF7350, les biréacteurs à grande cabine Global 5500 et 6500 par des Rolls-Royce Pearl 15 et les avions à très long rayon d’action Global 7500 et 8000 par GE Aerospace Passport 20.

Depuis qu’il s’est réinventé en tant que constructeur d’avions d’affaires à la suite de la vente de ses activités d’aérostructures et de ses activités d’avions régionaux, notamment en cédant l’ancien CSeries à Airbus, Bombardier a considérablement amélioré son bilan et réduit son endettement.

Selon Martel, cela positionne l’entreprise pour envisager des acquisitions ciblées qui soutiendront la croissance de ses unités de défense et de services.

Dans ce dernier cas, les revenus sont passés d’environ 1 milliard de dollars en 2020 à 2,4 milliards de dollars en 2024. « Ils ont plus que doublé et nous n’avons pas fini », ajoute-t-il.

Le chiffre d’affaires total pour la période de neuf mois s’est élevé à 5,8 milliards de dollars, en légère hausse par rapport aux 5,5 milliards de dollars de la même période de 2024. L’EBIT s’est élevé à 609 millions de dollars contre 536 millions de dollars un an plus tôt.

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