Le ministère indien de l’aviation civile a imposé des réglementations tarifaires pour empêcher les transporteurs de profiter des perturbations généralisées des opérations de la compagnie aérienne à bas prix IndiGo.
IndiGo a subi d’importantes annulations et retards qu’elle a attribués aux modifications des règles relatives aux horaires de vol.
Le ministère a exprimé son inquiétude quant aux « tarifs aériens inhabituellement élevés » facturés par « certaines compagnies aériennes » pendant la perturbation.
« Afin de protéger les passagers de toute forme de tarification opportuniste, le ministère a invoqué ses pouvoirs réglementaires pour garantir des tarifs justes et raisonnables sur toutes les routes concernées », indique-t-il.
Les tarifs réguliers nationaux sont limités à 7 500 à 18 000 Rs (83 à 200 $) en fonction de la distance. Le ministère a demandé aux compagnies aériennes de maintenir le « strict respect » des plafonds tarifaires qu’il a mis en place.
« Ces plafonds resteront en vigueur jusqu’à ce que la situation se stabilise complètement », précise-t-il, soulignant que la mesure vise à « empêcher toute exploitation des passagers en détresse ».
Il vise à surveiller les tarifs en temps réel sur les compagnies aériennes et les portails de voyage en ligne, et prévient que tout écart entraînera une « mesure corrective immédiate ».
IndiGo a reçu l’ordre d’effacer tous les remboursements en attente aux passagers « sans délai », les processus pour tous les vols annulés ou perturbés étant achevés le 7 décembre, et de garantir que les bagages séparés soient livrés aux passagers dans les 48 heures.
Le transporteur doit mettre en place des opérations de soutien dédiées et proactives pour garantir que les remboursements et la réorganisation du voyage des passagers soient effectués efficacement « sans nécessiter de multiples suivis », indique le ministère.
Les compagnies aériennes ont également reçu pour instruction de ne pas imposer de frais de rééchelonnement aux passagers dont les projets de voyage ont été affectés.
IndiGo affirme avoir rétabli la connectivité de 95 % de son réseau, doublant le nombre de vols qu’elle a pu opérer – à environ 1 500 – et parvenant à desservir 135 de ses 138 destinations. Mais la ponctualité n’était encore que de 20 % le 6 décembre.
« Bien que nous comprenions qu’il nous reste un long chemin à parcourir, nous nous engageons à (reconstruire) la confiance de nos clients », déclare le transporteur.
Le chef d’IndiGo, Pieter Elbers, aurait reçu une notification de la part du régulateur indien de l’aviation civile, la DGCA, s’interrogeant sur les raisons du chaos, indiquant qu’elle estime qu’IndiGo n’a pas réussi à se préparer suffisamment aux règles révisées en matière de service de vol.
