La FAA étend les inspections liées à la poussière Leap-1A aux moteurs exploités en Asie du Sud

La FAA étend les inspections liées à la poussière Leap-1A aux moteurs exploités en Asie du Sud

La Federal Aviation Administration a élargi les exigences d’inspection après avoir appris qu’un plus grand nombre de CFM International Leap-1A sont sensibles aux fissures et aux pannes d’aubes de turbine dues à la poussière dans l’air.

Une nouvelle consigne de navigabilité (AD) de la FAA indique qu’un problème déjà connu pour affecter les Leap-1A exploités au Moyen-Orient affecte également ceux exploités en Asie du Sud.

« Une analyse plus approfondie a révélé que ces mêmes moteurs sont susceptibles de subir une détérioration accélérée et des problèmes de profil aérodynamique similaires lorsqu’ils fonctionnent dans la région de l’Asie du Sud », indique la FAA dans une ordonnance publiée le 11 décembre.

CFM, copropriété de GE Aerospace et Safran Aircraft Engines, qualifie ce problème de « problème connu » pour lequel il a déjà publié un bulletin de service. Les clients se conforment à ce bulletin depuis « un certain temps », déclare CFM, ajoutant : « Nous ne prévoyons pas de perturbation opérationnelle en conséquence ».

Leap-1As propulse les avions de la famille Airbus A320neo. L’ordonnance de la FAA ne s’applique pas aux Leap-1B, qui équipent le 737 Max de Boeing.

Le problème est devenu connu à la suite de deux arrêts en vol il y a plusieurs années des Leap-1A exploités dans la région Moyen-Orient-Afrique du Nord.

Les pannes résultaient de « fissures dans les pales du premier étage du rotor (turbine haute pression) » causées par une « détérioration accélérée des pales et une détresse du profil aérodynamique… en raison de l’accumulation de poussière ».

CFM a répondu à ce problème en 2022, en publiant un bulletin de service appelant les compagnies aériennes opérant au Moyen-Orient et en Afrique du Nord à effectuer des inspections endoscopes des pales de la première étape du Leap-1A HPT. La FAA a suivi avec une AD en 2022 exigeant de telles inspections.

Puis, en juillet, CFM a publié un bulletin de service similaire spécifique aux compagnies aériennes exploitant des Leap-1A en Asie du Sud.

La FAA a de nouveau répondu, en publiant une règle finale qui entrera en vigueur dans 16 jours, et ce, sans suivre son processus habituel consistant à solliciter au préalable les commentaires de l’industrie.

L’ordonnance précise à quel moment les compagnies aériennes doivent effectuer des inspections endoscopes initiales des pales HPT des Leap-1A exploités en Asie du Sud, et exige des inspections continues à des intervalles ne dépassant pas 150 ou 300 cycles, selon le moteur.

« La FAA AD est conforme aux recommandations existantes de CFM aux exploitants et reflète notre approche proactive en matière de gestion de la sécurité », déclare CFM.

Aucun avion immatriculé aux États-Unis n’est concerné, indique l’ordonnance.

Les Leaps sont nettement plus économes en carburant que le moteur de génération précédente de CFM – le CFM56 – en partie grâce à une combustion plus chaude et à des pressions plus élevées. Mais les experts affirment que ces facteurs ont provoqué la défaillance de certains composants internes du moteur Leap plus tôt que prévu, en particulier les composants des moteurs soumis au stress supplémentaire lié au fonctionnement dans des environnements poussiéreux.

CFM travaille depuis plusieurs années à rendre le Leaps et ses autres modèles de moteurs plus résistants à la poussière.

Le constructeur de moteurs a récemment déployé un nouveau kit de durabilité Leap-1A qui comprend des pales HPT redessinées et de nouveaux gicleurs de carburant et supports de gicleurs du premier étage de turbine haute pression, a-t-il déclaré.

En juin, CFM a déclaré qu’environ un tiers de la flotte Leap-1A disposait de la configuration mise à jour.

Il travaille sur une mise à niveau similaire aux Leap-1B.

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