Air Canada et son syndicat de pilotes s'entendent sur un nouveau contrat de principe

À quelques jours d’une éventuelle grève des pilotes qui aurait pu perturber le transport aérien en Amérique du Nord, Air Canada et ses pilotes, représentés par le syndicat Air Line Pilots Association, International (ALPA), ont provisoirement convenu de nouvelles conditions contractuelles.

L’ALPA a déclaré tôt le 15 septembre que l’accord de quatre ans générerait « environ » 1,9 milliard $CA (1,4 milliard $US) de valeur supplémentaire pour les pilotes d’Air Canada pendant la durée du contrat.

« Bien que le chemin vers cet accord ait été exceptionnellement long, l’engagement constant et la détermination unifiée de nos pilotes ont été le catalyseur de la conclusion de ce contrat », a déclaré Charlene Hudy, présidente du conseil exécutif principal de l’ALPA d’Air Canada. « Après plusieurs semaines consécutives de négociations intenses 24 heures sur 24, des progrès ont été réalisés sur plusieurs questions clés, notamment la rémunération, la retraite et les règles de travail. »

Air Canada ajoute que le contrat « reconnaît les contributions et le professionnalisme du groupe de pilotes d’Air Canada, tout en fournissant un cadre pour la croissance future de la compagnie aérienne ».

Le contrat doit maintenant être approuvé par les 5 400 pilotes et le conseil d’administration d’Air Canada.

« Cet accord, s’il est ratifié par le groupe pilote, mettrait officiellement fin à notre cadre dépassé et obsolète de dix ans », ajoute Hudy.

Les négociations sur une nouvelle convention collective ont débuté en juin 2023 et sont entrées en médiation privée en janvier 2024. En juin, alors que les pourparlers traînaient en longueur, le syndicat a décidé de déposer un avis de différend et d’entrer en conciliation parce que les deux parties n’étaient pas parvenues à conclure une nouvelle convention collective.

La semaine dernière, le plus grand transporteur aérien du Canada a déclaré qu’il se préparait à suspendre « la plupart de ses opérations » alors que les négociations étaient au point mort et qu’une grève des pilotes se profilait. Air Canada avait déclaré qu’elle et l’ALPA restaient « très éloignées » de la conclusion d’un accord, ajoutant que l’ALPA, citant les salaires payés par les transporteurs américains, cherchait à obtenir des gains qui « dépassent de loin les augmentations salariales moyennes canadiennes ».

Si les négociations étaient restées dans l’impasse, à partir du 15 septembre, chaque partie avait le droit de lancer un préavis de grève ou de lock-out de 72 heures, ce qui aurait déclenché le plan de réduction de trois jours du transporteur.

Le 12 septembre, Air Canada a demandé au ministre du Travail d’interdire aux pilotes de la compagnie aérienne de faire grève, mais le ministre a insisté pour que les parties parviennent à une entente sans intervention du gouvernement. Cette proposition a également suscité de vives critiques de la part de son concurrent Air Transat.

« La prolongation d’une telle intervention extraordinaire constituerait un avantage indéniable au détriment des autres compagnies aériennes au Canada », a déclaré la chef de la direction d’Air Transat, Annick Guérard.

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