Air Transat cherche à compenser la perte de capacité due aux problèmes du moteur Pratt PW1100G

Sa flotte étant confrontée à des Airbus A321LR cloués au sol nécessitant des travaux sur des turboréacteurs à turboréacteur (GTF) de Pratt & Whitney (P&W), la compagnie aérienne canadienne Transat AT ajoute des avions nouvellement loués et déjà commandés pour compenser en partie la capacité perdue.

« À la lumière des avions A321LR attendus au sol, nous avons récemment obtenu trois locations d’avions A330 pour répondre aux besoins du réseau pour l’année à venir, comme prévu », a déclaré la directrice générale Annick Guerard lors de la conférence téléphonique sur les résultats de la société le 14 mars.

La société mère du transporteur basé à Montréal Air Transat s’attend également à la livraison de quatre nouveaux A321LR dans les prochaines semaines. Le transporteur dispose actuellement de 12 A321 en service, selon les données des flottes Cirium.

Les ajouts à la flotte compenseront en partie les A321LR cloués au sol en raison de problèmes de moteur PW1100G. Air Transat a réduit ses attentes de gains de capacité pour l’ensemble de l’année, à une augmentation de 13 % par rapport à une augmentation de 19 % précédemment estimée.

Transat a actuellement quatre des avions à fuselage étroit long-courrier A321neo hors service pour les travaux sur le moteur PW1100G, et ce nombre devrait atteindre cinq ou six d’ici la fin de l’exercice de la société, le 31 octobre.

« En raison des difficultés opérationnelles causées par la situation des moteurs Pratt et Whitney, ainsi que des problèmes affectant le Boeing 737 Max, un certain nombre de transporteurs sont à la recherche d’avions », explique Guérard. « Ces problèmes, combinés à une chaîne d’approvisionnement déjà tendue, exercent des pressions importantes sur la disponibilité et le coût des avions. »

Le rappel par P&W de centaines de groupes motopropulseurs PW1100G nécessite que ces moteurs soient retirés des ailes pour inspection et réparation – un processus qui prend des mois. En conséquence, des centaines d’avions de la famille A320neo sont cloués au sol dans le monde.

Le « plan d’urgence adaptatif » de Transat et un règlement financier « satisfaisant » avec P&W concernant ses A321LR cloués au sol seront essentiels à la performance de l’entreprise pour l’ensemble de l’année, a déclaré M. Guérard.

Transat a perdu 61 millions de dollars canadiens (45 millions de dollars) au cours de son premier trimestre financier se terminant le 31 janvier, comparativement à une perte de 57 millions de dollars canadiens au cours de la période équivalente de l’exercice précédent.

La société attribue cette perte aux problèmes du moteur GTF et aux « spéculations persistantes tout au long du trimestre sur une grève potentielle de nos agents de bord qui ont entraîné une baisse des revenus unitaires des compagnies aériennes supérieure à la baisse des coûts unitaires ».

Les revenus trimestriels de Transat ont augmenté de près de 18 % sur un an, pour atteindre 785 millions de dollars canadiens au premier trimestre fiscal.

Les dépenses ont pesé sur les résultats de l’entreprise, puisque les coûts de maintenance des avions ont augmenté de près de moitié et que les coûts salariaux ont augmenté de 22 % sur le trimestre. Les redevances facturées par les aéroports et les entités de contrôle du trafic aérien ont augmenté d’environ 25 %.

La société détenait environ 453 millions de dollars canadiens en espèces et équivalents au 31 janvier, soit une augmentation par rapport aux 436 millions de dollars canadiens à la même date l’an dernier.

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