Transporteur de loisirs canadien Air Transat met fin à ses activités après avoir reçu un préavis de grève de son syndicat de pilotes qui compte 750 membres, avec une éventuelle action syndicale imminente le 10 décembre.
La compagnie aérienne a averti ses clients que les itinéraires pourraient être perturbés par des annulations de vols en raison du conflit de travail.
Transat a déclaré le 7 décembre avoir reçu un préavis de grève de la part de l’Air Line Pilots Association International (ALPA), après que les membres du syndicat ont voté « à une écrasante majorité » en faveur d’une grève la semaine dernière.
Les deux parties affirment qu’elles pourraient parvenir à une convention collective avant le début du débrayage prévu. La direction de la compagnie aérienne affirme travailler « 24 heures sur 24 » pour éviter une grève, mais Transat a entamé une réduction de ses activités aériennes sur plusieurs jours par mesure de précaution.
« Bien qu’une entente négociée demeure possible, cet avis oblige l’entreprise à mettre en œuvre de manière proactive un plan d’action et à procéder à la suspension graduelle et ordonnée de ses opérations au cours des trois prochains jours afin de prévenir les conséquences d’une interruption soudaine et imprévue.
Air Transat a commencé à suspendre ses vols le 8 décembre, et d’autres coupures de réseau suivront le 9 décembre. La grève pourrait commencer dès 03h00 heure locale à Montréal.
La compagnie aérienne affirme avoir étendu une offre à ALPA qui comprend une augmentation de salaire de 59 % sur cinq ans et des améliorations des conditions de travail des pilotes. Il considère les revendications du syndicat comme « déraisonnables » et qualifie un programme de rémunération plus lucratif de point d’ancrage financier potentiel pour l’entreprise.
« Ce préavis de grève est prématuré compte tenu des progrès réalisés à la table de négociation et des offres généreuses faites par Air Transat », affirme Julie Lamontagne, directrice des ressources humaines de Transat. « Nous avons démontré un engagement sérieux tout au long du processus et une volonté sincère de parvenir à un accord en proposant plusieurs compromis et améliorations qui répondent aux demandes des pilotes. »
L’ALPA, quant à elle, affirme travailler depuis près d’un an pour remplacer l’accord des pilotes de 2015 et « parvenir à un contrat moderne avec des salaires, des avantages sociaux, des règles de travail et une sécurité d’emploi conformes aux normes de l’industrie ».
La compagnie aérienne espère éviter une fermeture de plusieurs jours en raison de négociations collectives, comme AirCanadaLe débrayage des hôtesses de l’air pendant la haute saison des voyages aériens en juillet.
Transat exploite un réseau long-courrier au départ de Toronto et de Montréal qui dessert l’Europe, l’Afrique et l’Amérique latine avec des Airbus A330 et A321neo.
