Airbus maintient son estimation de livraisons pour l’ensemble de l’année et ses objectifs d’accélération de la production à plus long terme, même s’il déclare que les problèmes de chaîne d’approvisionnement restent préoccupants.
L’avionneur affirme qu’il « stabilise » la production d’A330 à un rythme mensuel de quatre appareils et s’en tient à son projet d’augmenter le rythme de l’A350 à 12 avions par mois en 2028.
Mais il déclare qu’il « gère activement les défis spécifiques de la chaîne d’approvisionnement » sur le programme A350 qui « pourraient avoir un impact » sur la trajectoire de montée en puissance – en particulier l’année prochaine.
Le directeur général Guillaume Faury estime que les défis liés à l’A350 sont « nombreux » mais « rien de nouveau ».
L’entreprise d’aérostructures en difficulté Spirit AeroSystems, qui construit la section 15 du fuselage de l’A350, est en cours d’acquisition par Boeing, tandis qu’Airbus devrait reprendre les travaux du programme A350.
Faury souligne que cette section de fuselage est un « élément de rythme » de la montée en puissance de l’A350.
Il ajoute qu’Airbus doit également faire face à d’autres problèmes de chaîne d’approvisionnement, notamment des défis liés « davantage à des clients spécifiques » et à l’aménagement de configurations intérieures particulières.
Airbus poursuit ses efforts pour porter la production mensuelle de la famille A320neo à 75 appareils en 2027 et celle de l’A220 à 14 en 2026.
L’avionneur a livré 497 avions commerciaux au cours des neuf premiers mois de cette année et vient de remettre le premier exemplaire de son nouvel A321XLR.
Alors que l’augmentation des livraisons a entraîné une hausse de 4 % du chiffre d’affaires des avions commerciaux à 32,9 milliards d’euros sur la période de neuf mois, le bénéfice ajusté de la division a baissé de 6 % à un peu plus de 3 milliards d’euros.
Airbus affirme que cette baisse des bénéfices est imputable aux « investissements pour préparer l’avenir ».
« Nous nous adaptons constamment à un environnement opérationnel complexe et en évolution rapide, marqué par les incertitudes géopolitiques et les défis spécifiques de la chaîne d’approvisionnement qui se sont matérialisés (cette année) », explique Faury.
Mais il affirme que l’entreprise reste « concentrée » sur ses priorités, notamment l’accélération des livraisons d’avions commerciaux et la transformation de sa branche défense et spatiale.
Airbus prévoit de livrer environ 770 avions commerciaux sur l’ensemble de l’année.