Boeing et l’US Air Force (USAF) ont convenu des conditions de prix pour un lot prototype de deux avions d’alerte avancée et de contrôle aéroportés E-7 (AEW&C), tandis qu’un programme de la Royal Air Force (RAF) britannique visant à déployer trois appareils du même type continue de progresser.
L’avionneur mène des travaux en soutien à l’activité de prototypage rapide E-7 de l’USAF depuis février 2023, le ministère américain de la Défense ayant révélé le mois suivant que son coût ne dépasserait pas 1,2 milliard de dollars.
Les travaux de production sur les cellules sont déjà en cours, a déclaré Dan Gillian, vice-président et directeur général de la mobilité, de la surveillance et des bombardiers. « Les premiers E-7 voleront l’année prochaine en tant que BBJ (Boeing Business Jet), puis nous les intégrerons à la phase de modification l’année prochaine », a-t-il ajouté.
Une activité conjointe d’examen de conception finale a récemment été achevée et « nous travaillons à l’attribution du contrat », a déclaré Gillian à FlightGlobal lors du Royal International Air Tattoo (RIAT) à la RAF Fairford dans le Gloucestershire le 20 juillet.
« Définir les exigences dès le départ est un élément essentiel des programmes de développement, et fixer les prix de manière juste, avec nos fournisseurs, nous-mêmes et l’armée de l’air », explique-t-il. « Nous sommes parvenus à un prix que je considère comme équitable pour le gouvernement, et qui reflète le coût réel que nous pensons devoir supporter pour exécuter ce programme dans les délais. »
L’accord E-7 est la première attribution majeure de l’USAF à Boeing Defense, Space & Security depuis qu’elle a entamé une précédente série d’activités de développement à prix fixe qui l’ont conduit à connaître des dépassements de coûts douloureux, notamment sur le ravitailleur KC-46A et le jet d’entraînement avancé T-7A.
L’entreprise s’engage à livrer les prototypes E-7 dans un délai de 60 mois.
Gillian explique qu’une partie essentielle du programme consistera à utiliser un nouveau système de mission à architecture ouverte. La configuration de l’USAF utilisera comme base la norme actuellement en préparation pour le service de la RAF et comportera des capacités de communication par satellite améliorées.
« Les trois avions que nous construisons pour le Royaume-Uni ont réellement repensé l’infrastructure de l’avion », dit-il.
Une fois déployé, le E-7 sera un « outil formidable pour l’armée de l’air (américaine) et la force interarmées », a-t-il déclaré. L’USAF prévoit d’acquérir une flotte de 26 appareils pour remplacer ses anciens appareils Boeing E-3 AWACS (Airborne Warning and Control System).
En plus de l’activité de production de l’E-7 pour l’USAF, l’OTAN prévoit également de déployer ce type de surveillance en remplacement de la flotte AWACS de l’OTAN, l’alliance ayant défini un besoin initial de six.
Gillian estime que la flotte mondiale de Wedgetail pourrait éventuellement totaliser 50 à 70 appareils, y compris les exemplaires de la RAF qui n’ont pas encore été déployés et les jets en service pilotés par l’Australie (6), la Corée du Sud (4) et la Turquie (4).
Pendant ce temps, la première des trois cellules fortement adaptées à avoir été convertie en configuration E-7 Wedgetail pour le client britannique a terminé les essais moteurs au sol.
Gillian a visité le partenaire de conversion de Boeing Defence UK, STS Aviation Services, à Birmingham avant le RIAT.
« Les avions sont en bon état », a-t-il déclaré, ajoutant : « Le premier a terminé tous ses essais moteurs et est prêt à voler. Nous sommes très proches de cet objectif, et les avions deux et trois suivent le calendrier prévu par nos plans. »
La RAF prévoit de déclarer sa capacité opérationnelle initiale avec son système Wedgetail AEW1 en 2025 sur sa base de Lossiemouth en Écosse, ce type d’appareil devant remplacer ses E-3D Sentrys déjà retirés du service. « Nous sommes sur la bonne voie pour respecter ce calendrier », déclare Gillian.
