Quand on voyage, on aime se laisser surprendre.
S’attabler en terrasse, commander “la spécialité du coin” ou flâner dans les rues les plus animées.
Mais parfois, cette spontanéité coûte très cher.
Car dans certaines villes européennes très touristiques, un piège discret mais bien rodé vous attend – et il est connu de tous les habitants.
Le pire ? Il est parfaitement légal.
Le “menu spécial touristes” : même plat, prix doublé (ou pire)
Ce scénario se répète à Rome, Barcelone, Dubrovnik ou encore Athènes.
Dans des quartiers bien ciblés – proches des monuments, des ports ou des gares – certains restaurants affichent deux menus :
- Un, discret, en langue locale, réservé aux habitués.
- L’autre, très visible, souvent en anglais ou français… avec des prix bien plus élevés.
« J’ai payé 22 € pour des pâtes carbonara, alors qu’à 300 mètres de là, le même plat coûtait 6 euros. »
— Claire, touriste française à Rome.
Et il ne s’agit pas que de restaurants. Ce système bien huilé s’applique aussi aux taxis, aux souvenirs… et même à certains musées privés.
Les signes qui doivent vous alerter
Voici les pièges les plus fréquents repérés dans les zones touristiques :
- 🧾 Pas de prix affichés à l’entrée du restaurant
- 📸 Un menu avec beaucoup de photos, traduit en plusieurs langues
- 💬 Des rabatteurs qui vous abordent “en français” devant l’établissement
- 🚕 Taxis sans compteur ou refusant de donner une estimation
- 🎟 Billets d’entrée vendus “sur place” à un tarif 3 à 5 fois supérieur au tarif en ligne
Exemples concrets : le vrai prix vs le prix “touriste”
| Produit / service | Prix local (habituel) | Prix “touriste” dans la zone piège |
|---|---|---|
| Café en terrasse à Venise (hors zone St-Marc) | 1,50 € | 8 à 12 € |
| Paëlla à Barcelone (quartier Gòtic) | 9–11 € | Jusqu’à 40 € / personne |
| Taxi entre aéroport et centre-ville d’Athènes | 30 € (forfait officiel) | 80 € sans compteur |
| Billet “privé” pour un musée de Florence | 15 € en ligne | 60 € à un guichet improvisé |
Pourquoi personne ne vous le dit ?
Parce que c’est devenu la norme, surtout en haute saison.
Les commerçants savent que les touristes ne reviennent pas deux fois, et que peu d’entre eux prennent le temps de comparer.
Et les habitants, eux, ne fréquentent plus ces zones, depuis longtemps.
Ils ont leurs adresses, leurs astuces, leurs raccourcis.
“On évite certains quartiers comme on évite les bouchons.”
— Marco, habitant de Florence.
Comment éviter ces pièges à touristes ?
Quelques réflexes simples peuvent vous faire économiser des dizaines d’euros par jour :
- 📱 Comparez toujours les prix sur Google Maps ou TripAdvisor avant de vous installer
- 🏃♂️ Éloignez-vous des grandes places : 300 mètres suffisent pour retrouver les prix normaux
- 💬 Apprenez quelques mots de la langue locale : cela change l’attitude des commerçants
- 🎫 Réservez musées et activités en ligne et à l’avance
- 🚖 Privilégiez les applis officielles de taxis (ou les transports en commun)
