Il y a deux ans, Julie et Mathieu ont tout quitté. Leur appartement à Lyon, leurs emplois stables, les trajets quotidiens, le bruit, le stress. Avec leurs deux enfants, ils ont chargé un vieux fourgon et pris la route pour un minuscule hameau de Lozère, niché à plus de 1 000 mètres d’altitude, où vivent moins de 40 habitants.
Ils n’avaient rien planifié de précis, juste un rêve : changer de vie radicalement.
De la ville au bout du monde
Julie travaillait dans la communication, Mathieu dans l’informatique. Comme beaucoup de citadins, ils ont ressenti un ras-le-bol diffus mais constant, accentué par les confinements et le télétravail forcé.
« On avait l’impression de courir tout le temps… mais sans vraiment vivre », raconte Julie.
« À Lyon, tout était cher, bruyant, rapide. Ici, le temps a ralenti. »
En arrivant en Lozère, ils ont loué une ancienne maison en pierre entourée de forêts et de prairies. Les enfants ont intégré la petite école du village voisin, à 15 minutes de route. Le choc a été immédiat : silence total, nuits noires, voisins qui se connaissent tous par leur prénom.
Ce qu’ils ont trouvé qu’ils n’avaient plus en ville
Ils expliquent que ce changement n’a pas été seulement géographique, mais surtout mental. Leur quotidien s’est transformé en profondeur :
- Davantage de temps en famille grâce à la baisse du rythme de travail
- Baisse radicale du coût de la vie (loyer, alimentation locale, absence de tentations urbaines)
- Contact permanent avec la nature (balades, potager, animaux)
- Lien social plus fort malgré l’isolement géographique
- Moins de stress et de pression sociale
Mathieu, qui continue à travailler à distance pour son ancienne entreprise lyonnaise, a vu sa productivité augmenter. Julie a lancé une petite activité artisanale de fabrication de savons naturels qu’elle vend sur les marchés locaux.
« À Lyon, on se sentait constamment en retard. Ici, on se lève avec le jour et on s’arrête quand le soleil se couche », sourit Mathieu.
Avant / Après : leur vie a complètement basculé
| Aspect | Avant (Lyon) | Aujourd’hui (Lozère) |
|---|---|---|
| Temps de trajet | 1h30 par jour | 0 min (télétravail) |
| Surface du logement | 68 m² en appartement | 140 m² dans une maison en pierre |
| Loyer mensuel | 1 250 € | 480 € |
| Dépenses alimentaires | Supermarché / livraisons | Producteurs locaux, potager |
| Bruit / stress ambiant | Élevé | Faible, quasi inexistant |
Ils affirment n’avoir aucune envie de retourner vivre en ville. Même les hivers rigoureux de Lozère ne les découragent plus : ils ont appris à chauffer au bois, à stocker les provisions et à anticiper les routes bloquées par la neige.
Une vie plus lente, mais plus intense
Le couple insiste sur le fait qu’ils travaillent toujours, parfois même beaucoup, mais que leur rapport au temps et à l’argent a complètement changé. Ils consomment moins, se déplacent moins, et vivent davantage dehors qu’avant.
Les enfants passent leurs après-midis dans les champs plutôt que devant des écrans, et ont rapidement trouvé leur place dans la petite école.
« On a retrouvé quelque chose de très simple… et ça nous manquait sans qu’on le sache », confie Julie.
Leur histoire inspire désormais d’autres familles citadines qui rêvent elles aussi de partir. Ils reçoivent chaque mois des messages d’inconnus leur demandant comment ils ont fait pour « tout quitter sans tout perdre ».

Ils ont eu bien raison de quitter Lyon,en Lozère on respire le bon air,finit le bruit,l’odeur des pots d’échappement, le stress,tout ça c’est finis pour eu. Ils ont une meilleure vie plus saine.