La compagnie aérienne roumaine Tarom a obtenu l'autorisation de la Commission européenne pour un plan de restructuration financière, qu'elle utilisera pour des initiatives telles que le renouvellement de sa flotte.
Le ministre roumain des Transports, Sorin Grindeanu, a déclaré que l'enveloppe s'élève à 95,26 millions d'euros (102 millions de dollars), dont 49,53 millions d'euros représentent l'aide au sauvetage – plus les intérêts – accordée en 2020.
Parallèlement à la modernisation de la flotte, dit-il, le financement soutiendra « l'optimisation » de la politique commerciale et du réseau du transporteur.
Cela contribuera également à améliorer l’efficacité des activités de maintenance des avions ainsi qu’aux efforts de numérisation, y compris la distribution des billets, dans l’ensemble de l’entreprise.
Grindeanu ajoute que le financement couvrira un « déficit de liquidité » pour cette année.
La Commission affirme que ces mesures permettront à Tarom de « restaurer sa viabilité à long terme » tout en « minimisant » les distorsions de concurrence.
« Pour limiter d'éventuelles distorsions de concurrence provoquées par le soutien public, Tarom réduira considérablement son nombre de liaisons et d'avions », a déclaré la commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager.
Le gouvernement roumain avait notifié à la Commission un plan de restructuration en mai 2021, pendant les perturbations provoquées par la pandémie de Covid-19.
Ce projet de restructuration a fait l'objet d'une enquête approfondie en juillet suivant, et le gouvernement a ensuite modifié le plan afin de répondre aux problèmes de concurrence.
La restructuration comprend l'annulation d'environ 49,5 millions d'euros de dettes – l'aide au sauvetage – ainsi qu'une injection de capitaux d'environ 45,7 millions d'euros.
Selon la Commission, le paquet soutient les objectifs de connectivité régionale et résout les problèmes qui ont conduit à des pressions financières sur Tarom, en aidant le transporteur à réduire ses coûts et à moderniser sa flotte.
Il ajoute que les mesures sont « proportionnées » car Tarom apporte une contribution de 77,6 millions d’euros grâce aux produits de la vente d’avions et du crédit-bail.
Tarom réduira le nombre d'avions et de routes qu'elle exploite tout au long de la période de restructuration – jusqu'à fin décembre 2026 – afin de limiter sa présence sur le marché et d'atténuer les distorsions de concurrence.