Icelandair mettra fin à ses opérations gros-porteurs en 2026, après avoir avancé de plusieurs années le calendrier de retrait progressif de ses biréacteurs Boeing 767-300ER dans le cadre d’un effort pour remédier aux « pertes insoutenables ».
Il a fait cette annonce tout en prévoyant une perte pour l’ensemble de l’année 2025 lors de sa présentation des résultats du trimestre juillet-septembre, le 23 octobre.
Après avoir indiqué plus tôt cette année qu’elle mettrait fin à l’exploitation des 767 d’ici 2029, Icelandair annonce désormais son intention de les supprimer progressivement l’année prochaine dans le cadre d’un plan visant à réduire la taille de sa flotte de deux appareils en 2026 par rapport à 2025.
Quatre de ses Boeing 757-200 et un 767 seront mis à la retraite d’ici la fin de cette année, laissant le groupe avec 35 avions de ligne principale à l’été 2026 : 21 Boeing 737 Max, sept Airbus A321LR, cinq 757 et deux 767. Trois de ces A321LR devraient être livrés avant l’été prochain, compensant en partie la perte des 757 et 767 cet hiver.
La décision de réduire la taille de sa flotte intervient malgré la récente sortie de son rival Play du marché islandais.
Le directeur général d’Icelandair, Bogi Nils Bogason, explique que l’entreprise a traversé « huit années de pertes financières insoutenables » et que ses actions sur la flotte et dans d’autres domaines – y compris via un programme de transformation – reflètent le besoin urgent pour le groupe de prouver qu’il peut stabiliser sa fortune en 2026.
L’accent d’Icelandair se concentrera sur les marchés de point à point en 2026, indique-t-elle, dans un contexte de faiblesse tarifaire sur le marché transatlantique hautement compétitif. Malgré la réduction prévue de la flotte estivale, elle prévoit une croissance annuelle de la capacité de 2 % en 2026 – après une croissance de 8 % cette année – basée en partie sur l’expansion de ses opérations pendant la « basse saison ».
Le groupe Icelandair a vu son bénéfice d’exploitation diminuer légèrement à 74 millions de dollars au troisième trimestre, sur un chiffre d’affaires en hausse de 6% à 585 millions de dollars. Son bénéfice net de 57 millions de dollars est également en légère baisse sur un an.
La hausse des coûts a été imputée à des facteurs tels que la forte couronne islandaise, les augmentations de salaires et d’autres facteurs d’inflation des coûts.
