Safran a obtenu son premier contrat d’exportation pour le véhicule aérien sans pilote (UAV) tactique Patroller, la Grèce signant un contrat de quatre unités via l’Agence OTAN de soutien et d’approvisionnement.
Pour remplacer les drones Sperwer actuels de l’armée grecque – fabriqués par le prédécesseur de Safran Electronics & Defense Sagem – les Patrollers seront livrés à partir de fin 2024. La Grèce a également commandé trois stations au sol.
Équipés d’un capteur électro-optique Safran Euroflir 410, les drones seront utilisés pour des missions de surveillance, précise Franck Saudo, directeur général de Safran Electronics & Defence.
Saudo affirme que l’accord élargit la « relation de longue date » entre la Grèce et Safran.
Il met en avant le potentiel export du Patroller, citant sa certification « première mondiale » pour survoler les agglomérations, sa construction aux normes OTAN, et la performance de ses capteurs « pour détecter et identifier » des cibles.
La France, client principal, recevra ses premiers patrouilleurs au cours de l’été, indique Saudo, un premier exemplaire de pré-production ayant été remis en mai au 61 de l’armée.St régiment d’artillerie à Chaumont pour évaluation et familiarisation.
La France a un engagement existant pour 14 des drones produits dans le pays, mais la version préliminaire de la loi nationale sur les marchés publics militaires LPM – qui doit être finalisée cette année – prévoit 14 unités supplémentaires.
Par ailleurs, Safran travaille avec la centrale d’achat DGA pour armer les Patrouilleurs français avec des fusées à guidage laser Thales ; le développement sera « prêt pour 2026 », dit Saudo. Présenté sur l’exposition en plein air de la société à Paris, le Patroller est présenté équipé d’une paire de nacelles à double fusée sur des points durs sous les ailes; une munition air-sol Hussar a également été photographiée à côté du drone.
Safran revendique une autonomie de 15h et une charge utile de 210kg (462lb) pour le Patroller.