Avec plus de 50 exemplaires actuellement en service, Airbus Helicopters est satisfait des performances de son modèle H160, alors qu’il envisage de nouvelles opportunités de vente et l’introduction opérationnelle à partir de 2028 de sa version militaire au standard M.
Le H160 commercial est entré en service en 2022 et ce type a accumulé à ce jour 15 000 heures de vol. Les principaux exemplaires de la flotte sont utilisés par la marine française, qui en a loué six pour les utiliser comme moyens de recherche et de sauvetage.
« Plusieurs avions ont effectué leur contrôle de 900 heures et s’en sortent très bien », déclare Vincent Chenot, responsable du programme H160, qui ajoute que pour les exemplaires exploités par la marine notamment, « la disponibilité est vraiment étonnante ».
Saluant les performances du type lors de son essai d’emploi par Opérateur américain PHI dans le golfe du Mexique, mais aussi auprès d’opérateurs offshore au Brésil, il déclare : « Nous aurons bientôt d’autres clients qui piloteront cet avion dans le monde du pétrole et du gaz. »
S’adressant aux journalistes lors d’une visite de la chaîne d’assemblage final du H160 sur le site d’Airbus Helicopters à Marignane, près de Marseille, le 14 octobre, Chenot a souligné : « Nous avons trois ans de livraisons derrière nous et sommes en pleine montée en puissance industrielle.
Actuellement, plusieurs avions sont en ligne jusqu’à la plate-forme numéro 102, ce total s’élevant à près de 110 en incluant les exemplaires qui sont maintenant aux premiers stades de production.
Parallèlement, le militaire H160M Guepard en cours de développement pour les forces armées françaises connaît également de solides progrès, après la premier vol mi-juillet de la direction de trois prototypes.
Chenot affirme que le giravion a déjà atteint sa vitesse maximale et fourni des résultats « exceptionnels ». Les essais en vol se poursuivront jusqu’à fin janvier 2026 pour approfondir les évaluations de son aérodynamique et de ses vibrations, de son comportement thermique et de ses équipements de navigation. Les travaux reprendront plus tard l’année prochaine pour se concentrer sur les tests des systèmes de mission et l’intégration des capteurs.
Le deuxième prototype du H160M est actuellement en cours d’assemblage et volera « dans les prochains mois », précise-t-il. Cet atout sera utilisé lors des essais de charges en vol et des futures campagnes d’essais par temps chaud et froid.
Préparé comme représentant la version navale française du Guepard, le prototype final comportera un fuselage et un train d’atterrissage renforcés, ainsi qu’un harpon de pont et des dispositions pour accueillir un radar de recherche maritime. Le premier vol est prévu en 2027.
Les livraisons de production devraient démarrer en 2028 pour l’armée française, deux ans plus tard pour l’armée de l’air et en 2032 pour la marine.
« Notre objectif est de proposer cette même configuration (H160M) au marché (export) très peu de temps après les premières livraisons en France », précise Chenot. « Nous avons beaucoup de clients intéressés par le produit », ajoute-t-il.
Une philosophie clé du programme est d’avoir une chaîne d’assemblage final commune pour tous les exemples commerciaux et militaires. « Notre intention est d’avoir (une capacité de production de) 60… par an », dit-il. Cela comprendra 20 exemplaires militaires par an dans le cadre de l’engagement existant de la France, qui totalise 169 unités, dont 30 actuellement sous contrat.
« Nous ne voulons pas avoir une ligne civile et une ligne militaire – nous voulons profiter de la dualité du programme, pour résister aux fluctuations du marché », explique Chenot.
Afin d’obtenir ce rendement de sa ligne mobile sur le site, qui est actuellement dimensionnée pour environ 35 à 40 unités, l’arrière du bâtiment sera démoli et une extension construite pour fournir des emplacements de montage supplémentaires.
Parallèlement, l’avionneur est sur le point de commencer les livraisons de H160 en configuration policière pour la Gendarmerie Nationale française, qui en a 10 en commande.
Un exemple était exposé dans une exposition statique sur le site de Marignane, Chenot affirmant que les expéditions commenceraient « dans les semaines à venir ».