La Royal Australian Air Force (RAAF) a finalisé le déploiement d’un avion aéroporté d’alerte et de contrôle (AEW&C) Boeing E-7A Wedgetail en Europe, où cet actif aurait joué un rôle dans la détection des incursions russes.
L’avion est opérationnel en Pologne depuis juillet en soutien à l’OTAN, a indiqué le ministère australien de la Défense (DoD). L’Australie n’est pas membre de l’alliance mais entretient avec elle des relations étroites dans le cadre d’un programme de partenariat formel.
« Grâce à sa capacité de reconnaissance à longue portée, le détachement australien a maintenu une surveillance vigilante de l’Europe de l’Est, fournissant des renseignements précieux pour aider l’OTAN à maintenir ouvert le couloir d’assistance », explique le DoD.
« Le déploiement, mené dans le cadre de l’opération Kudu, a démontré la capacité de l’Australie à s’intégrer aux opérations de l’OTAN et à ses partenaires européens, en utilisant l’une des plates-formes aéroportées de commandement et de contrôle les plus avancées au monde. »
Il ajoute que l’avion a servi de moyen de dissuasion en réduisant le risque de frappes sur des centres logistiques en dehors de l’Ukraine, permettant ainsi le flux continu de fournitures vers Kiev pendant sa lutte contre l’invasion russe.
Le DoD ne donne aucun détail sur le travail de l’E-7, mais le Revue financière australienne Le journal rapporte que le type AEW&C dérivé du 737 a joué un rôle dans la détection et le suivi des récentes incursions russes.
Ceux-ci comprenaient le Incursion du 19 septembre lorsque trois intercepteurs RAC MiG-31 de l’armée de l’air russe ont survolé l’espace aérien estonien pendant 12 minutes, et le 28 septembre, lorsque la Russie a lancé une attaque massive de drones contre l’Ukraine.
Le déploiement apparemment réussi de la RAAF intervient à un moment d’incertitude pour le programme E-7A. L’OTAN serait reconsidérer les plans pour obtenir 14 exemples pour succéder à son obsolète Boeing E-3 Sentries, dérivé du 707, comme le Signaux de l’administration Trump qu’elle pourrait annuler le programme E-7A de l’US Air Force (USAF) au profit de capteurs spatiaux.
Ce type a récemment connu un autre revers en Corée du Sud, Séoul sélectionnant un consortium pour un futur lot d’avions AEW&C basé sur la cellule du biréacteur d’affaires Bombardier Global 6500. L’E-7 était en lice pour répondre à cette exigence, la République de Corée exploitant déjà quatre E-7A, mais le gouvernement américain n’a pas soumis de proposition lors du dernier tour d’appel d’offres.
Toujours, Boeing livrera deux E-7A dans le cadre d’un effort de prototypage rapide pour l’USAF, qui a déjà déclaré avoir besoin de 26 exemples opérationnels.
L’annuaire 2025 World Air Forces de FlightGlobal montre que la RAAF exploite six E-7A.