Le besoin d’un « ailier loyal » incite EDF à soutenir les études de conception de nouveaux petits turboréacteurs

Le besoin d'un « ailier loyal » incite EDF à soutenir les études de conception de nouveaux petits turboréacteurs

Le manque de petits turboréacteurs à double flux de fabrication européenne adaptés aux applications « ailiers fidèles » et qui sont également exempts de restrictions à l’exportation a poussé l’UE à envisager de financer le développement d’un nouveau groupe motopropulseur.

Dans son dernier appel à propositions, publié le 17 décembre, le Fonds européen de la défense (FED) annonce qu’il alloue 20 millions d’euros (23 millions de dollars) pour « étudier la possibilité de développer davantage un nouveau turboréacteur à double flux » destiné aux applications d’ailiers fidèles et de véhicules aériens de combat sans pilote (UCAV).

Celui-ci serait dimensionné dans la plage de poussée de 5 620 à 7 870 lb (25 à 35 kN), car des recherches ont montré que cela « répondrait à toutes les exigences de performance nécessaires en matière de poussée et d’énergie électrique », indique-t-il.

« Il n’existe pas de moteur approprié sans réglementation européenne et internationale sur le trafic d’armes (ITAR) disponible pour les applications d’ailier fidèle », note-t-il.

Les plates-formes d’ailiers fidèles étant considérées comme des actifs attribuables plutôt que consommables, « le moteur doit être suffisamment fiable et rentable par rapport au nombre d’unités produites ».

Le moteur doit fournir la poussée décrite, sans postcombustion, « sur la totalité de la majorité du domaine de vol » et devrait être capable de supporter une plate-forme capable de voler à Mach 0,95 « sur la majeure partie du domaine de vol ».

Il doit également occuper le même espace ou moins qu’une alternative de base actuelle, tout en offrant une consommation de carburant et un rapport poussée/poids améliorés.

Une capacité de redémarrage automatisé « sur la partie principale du domaine de vol, au moins pendant les phases critiques telles que l’atterrissage, le décollage et le vol en dessous de 5 000 pieds » devrait être intégrée, et elle devrait également « prendre en charge une détectabilité réduite et une capacité de survie accrue » grâce à de très faibles signatures infrarouges et sonores.

De plus, le groupe motopropulseur doit pouvoir fonctionner avec une gamme de carburants – Jet A-1, carburants d’aviation durables, ainsi que Mogas et Avgas – et les coûts de production doivent être minimisés grâce à des techniques de « fabrication à faible coût ».

Si le document d’EDF s’oriente vers le développement d’un nouveau moteur, il appelle également à des études pour analyser d’autres moteurs déjà sur le marché, évaluant s’il existe « des synergies potentielles ou des opportunités » pour utiliser ces produits existants « pour répondre aux besoins des ailiers fidèles ».

Ailleurs dans le programme de travail d’un milliard d’euros pour 2026, le FED prévoit également un financement de 20 millions d’euros pour la recherche sur de nouvelles technologies de ravitaillement en vol automatisé et automatique, notamment des capteurs avancés, un traitement d’images et des algorithmes de contrôle de vol.

« Bien que le ravitaillement en vol automatique réduise la charge de travail et améliore la sécurité des équipages des ravitailleurs et des récepteurs, le ravitaillement en vol autonome devrait être crucial pour le ravitaillement en vol des futurs avions avec et sans pilote », note-t-il.

24 millions d’euros supplémentaires seront alloués au développement de systèmes d’autoprotection de nouvelle génération et 25 millions d’euros seront consacrés aux « technologies intelligentes » pour les systèmes avioniques des futurs chasseurs avec et sans pilote.

Le FED étudie également la possibilité d’un nouveau turbopropulseur d’attaque légèreen consacrant 15 millions d’euros à cet effort.

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