Le C919 entame son premier vol commercial en dehors de la Chine continentale alors que Comac se concentre sur la montée en puissance

Le C919 de Comac a commencé ses opérations sur sa première route commerciale en dehors de la Chine continentale, reliant Shanghai à Hong Kong.

China Eastern Airlines, client de lancement du C919, a commencé à déployer ce type sur des vols quotidiens entre l’aéroport Hongqiao de Shanghai et Hong Kong le 1er janvier.

Le vol MU721 a décollé à 08h21 heure locale, précise la compagnie aérienne basée à Shanghai, pour arriver à Hong Kong 2h 22min plus tard. Le service était auparavant assuré par des Airbus A321, selon les horaires de la compagnie aérienne.

« L’extension du C919 (opérations) de China Eastern Airlines à la (route) Shanghai-Hong Kong marque une étape clé pour que le C919 accède à une scène plus grande », a déclaré le transporteur.

La compagnie aérienne, qui compte désormais 10 C919 en service, avait déjà opéré un vol charter vers Hong Kong avec le C919 en juin 2024. Elle déploie ce type sur des vols intérieurs vers huit autres villes chinoises.

Comac a entre-temps réaffirmé son intention d’accélérer la production du monocouloir. Le 28 décembre, l’avionneur a organisé une cérémonie pour marquer les travaux d’agrandissement de son site de production de Shanghai.

Les commandes à trois chiffres de chacun des « trois grands » transporteurs chinois – Air China, China Eastern et China Southern – entraînent un besoin en capacité de production accrue.

« Alors que le C919 est sur le point d’entrer dans une nouvelle étape d’exploitation à grande échelle, Comac va accélérer son propre renforcement de capacités… tout en renforçant encore la coopération (avec la chaîne d’approvisionnement en amont et en aval) », indique le communiqué.

Le président de Comac, He Dongfeng, dans un message aux employés le jour du Nouvel An, a également fait allusion à l’expansion : « Un nouveau cycle d’investissement et de construction a commencé. »

Comac viserait un taux de production annuel de 150 avions d’ici cinq ans, mais certains observateurs de l’industrie ont qualifié ce chiffre d’ambitieux, soulignant les contraintes persistantes de la chaîne d’approvisionnement qui pèsent sur le secteur aérospatial.

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