Le directeur général de Madagascar Airlines, Thierry de Bailleul, démissionne de ses fonctions avec effet immédiat, invoquant des tensions au sein de la compagnie.
La décision de De Bailleul intervient alors que Madagascar est confrontée à des troubles politiques, avec des tentatives militaires pour évincer le président du pays, Andry Rajoelina.
Le transporteur affirme que de Bailleul a choisi de « se retirer de ses fonctions » dans un « esprit de responsabilité ».
Il précise que sa décision vise à « sauvegarder la stabilité de la compagnie » et « assurer la continuité du service aérien national » dans un « environnement social et économique difficile ».
Depuis le 25 septembre, Madagascar Airlines fait face aux conséquences de l’instabilité sociale à travers le pays – entraînant des manifestations dans plusieurs villes et un couvre-feu, notamment dans la capitale Antananarivo.
La compagnie aérienne a été contrainte d’adapter quotidiennement ses horaires, ce qui a entraîné des annulations et des retards, des restrictions l’empêchant de répondre à la demande et bloquant les passagers à divers endroits.
Madagascar Airlines souligne qu’elle s’est progressivement redressée au cours des 18 derniers mois, augmentant sa flotte de « à peine un » à cinq appareils et dépassant cette année les niveaux de capacité d’avant la pandémie.
« La confiance des bailleurs a été rétablie avec succès », indique-t-il, et ajoute que les efforts de redressement de la compagnie aérienne ont été financés par des prêteurs internationaux et des partenaires institutionnels.
Madagascar Airlines s’attend également à un retour à « l’équilibre financier » d’ici la fin de cette année, suite à la réduction des pertes trimestrielles.
Sans divulguer de détails, le transporteur affirme que les communications internes ont « créé un climat de tension » qui a conduit à la décision de Bailleul.
De Bailleul a proposé que le comité exécutif de la compagnie aérienne assure collectivement la continuité opérationnelle, exprimant son inquiétude quant à l’impact potentiel de l’instabilité managériale.
La présidence malgache a condamné « dans les termes les plus fermes » les actes des « militaires rebelles » qui, selon elle, se livrent à un « acte manifeste de tentative de coup d’État ».
