Le projet du gouvernement néerlandais concernant le plafond des vols à Schiphol est "incompréhensible", selon KLM

KLM a qualifié d’« incompréhensible » l’intention du gouvernement néerlandais de limiter les mouvements de vols d’Amsterdam Schiphol à 478 000 l’année prochaine.

Le gouvernement déclare vouloir réduire de 15 % le nombre de personnes gravement affectées par le bruit à proximité du hub – dans le cadre d’un objectif global de 20 % de protection contre le bruit.

Il précise que le plafond de mouvement de vol est la « dernière partie » d’un ensemble de mesures anti-bruit soumis à la Commission européenne.

Le gouvernement avait indiqué, plus tôt cette année, un plafond de 475 000 à 485 000 mouvements.

Mais il précise que, pour atteindre un premier objectif de réduction du bruit, il aurait fallu réduire le nombre de mouvements à 467 000. Schiphol a enregistré 441 969 mouvements en 2023.

Le cabinet néerlandais affirme avoir « réévalué tous les intérêts en jeu » et reconnaît qu’un vol réduit en dessous de la limite inférieure de 475 000 serait « un fardeau trop lourd » pour le secteur du transport aérien.

Elle a opté pour un plafond de 478 000 mouvements et comblera le reste de son objectif global de réduction du bruit de 20 % par d’autres moyens.

Le gouvernement affirme que ces mesures ne sont « pas facultatives » et « seront surveillées ».

KLM insiste sur le fait qu’elle « adhère » à l’objectif de réduction des nuisances sonores et souligne qu’elle investit massivement dans des avions plus silencieux.

Il estime qu’un « Schiphol plus petit » n’est « pas nécessaire » pour atteindre les objectifs en matière de bruit, et affirme que la poursuite par le gouvernement d’un objectif de 478 000 mouvements est « incompréhensible ».

«Nous avons de sérieux doutes sur les hypothèses sur lesquelles le ministère a fondé ce chiffre», affirme le transporteur.

« La réduction des mouvements aériens n’est pas une fin en soi et devrait être juridiquement insoutenable. »

Il ajoute que limiter le nombre de vols présente un « risque important de mesures de représailles » de la part d’autres pays.

Royal Schiphol Group, l’exploitant de l’aéroport, affirme soutenir les objectifs visant à maintenir un « bon équilibre » entre les opérations et l’environnement.

Il affirme que son plan de redevances aéroportuaires pour 2025-2027 contribuera « de manière substantielle » à réduire les nuisances sonores.

« L’utilisation des avions les plus bruyants deviendra nettement plus coûteuse, tandis que l’exploitation des avions les plus silencieux deviendra plus attractive financièrement », indique-t-il.

« Nous pensons que cela aura un impact substantiel sur les types d’avions que les compagnies aériennes choisissent d’exploiter, en particulier pour les compagnies aériennes sans base à Amsterdam. »

Royal Schiphol Group suggère qu’il « semble y avoir une différence » entre son point de vue et les hypothèses du gouvernement néerlandais et du ministère des Infrastructures.

« Nous souhaitons engager des discussions avec le ministère pour mieux comprendre comment il est parvenu à l’ensemble de mesures ajusté proposé », indique-t-il.

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