À quelques kilomètres seulement des côtes grecques, l’Albanie cache des trésors encore largement ignorés du tourisme de masse. Parmi eux, un coin de paradis attire de plus en plus de voyageurs curieux : la riviera albanaise, et en particulier la région de Qeparo, un village en terrasse surplombant la mer Ionienne.
Alors que les plages de Santorin, Corfou ou Mykonos débordent de vacanciers et affichent des prix parfois démesurés, Qeparo reste une échappée belle hors du temps, où la mer turquoise et les oliviers centenaires s’étendent à perte de vue – presque seuls.
Une perle encore ignorée des touristes
Ce village de la région de Himarë, au sud de l’Albanie, ne compte que quelques centaines d’habitants. Son centre historique est un entrelacs de ruelles pavées, bordées de maisons en pierre. En contrebas, la plage reste largement vide en pleine saison.
« On a mangé au bord de l’eau pour 10 €, les pieds dans le sable, sans personne autour. C’est inimaginable ailleurs en Europe », raconte Nadine, 43 ans, en voyage avec son mari et leurs deux enfants.
Alors que les Grecs et les Italiens commencent à redécouvrir la côte albanaise, les Français restent encore rares, bien que leur nombre progresse doucement chaque année.
Des prix imbattables à deux pas de la Grèce
L’un des grands atouts de cette région, c’est son rapport qualité-prix. À budget égal, un séjour à Qeparo ou dans les environs permet :
- De loger dans des chambres avec vue mer à moins de 40 € la nuit
- De manger dans une taverne locale pour 8 à 12 € par personne
- De louer une voiture pour moins de 30 € par jour
- Et de profiter de plages calmes, sans transats ni files d’attente
Les voyageurs y trouvent l’authenticité que beaucoup regrettent d’avoir perdue ailleurs, sans sacrifier le confort.
« On a redécouvert l’Europe telle qu’elle était il y a 20 ans, avant Instagram, avant les foules », témoigne Maxime, blogueur voyage.
Le bouche-à-oreille commence à opérer
Si Qeparo reste peu connu du grand public, plusieurs médias spécialisés commencent à en parler. Des influenceurs ont publié des vidéos sur les plages secrètes d’Albanie, et des guides de voyage consacrent désormais des pages entières à cette destination méconnue.
Pour l’instant, l’impact reste limité : pas de grands hôtels, peu de clubs, et une économie locale encore centrée sur les familles d’accueil et les petits restaurants.
Mais certains habitants commencent à s’interroger sur l’avenir : faut-il développer davantage le tourisme, ou préserver ce calme rare ?
Qeparo face aux géants méditerranéens
Voici un tableau comparatif pour mieux situer cette perle albanaise face à d’autres destinations de la Méditerranée :
| Destination | Prix moyen nuitée (été) | Fréquentation touristique | Type de séjour | Ambiance locale |
|---|---|---|---|---|
| Qeparo (Albanie) | 30–50 € | Faible | Authentique, nature | Très locale, familiale |
| Paros (Grèce) | 90–150 € | Très élevée | Balnéaire, festive | Tendance, internationale |
| Amalfi (Italie) | 120–250 € | Saturée | Luxe, romantique | Très touristique |
| Durrës (Albanie) | 40–80 € | Moyenne | Plage, familial | Mi-touristique |
Qeparo offre encore une pause, loin des circuits battus, sans sacrifier la beauté naturelle ni la culture locale.
Une Albanie qui étonne ceux qui osent
Pour beaucoup de voyageurs, le mot “Albanie” évoque encore des clichés : pays pauvre, peu accueillant, voire instable. Pourtant, la réalité sur place surprend agréablement.
Les locaux sont souvent décrits comme chaleureux et généreux, malgré une certaine timidité face aux touristes étrangers. On parle albanais, mais l’italien et l’anglais sont souvent compris dans les zones côtières.
Et surtout, la sécurité est bien présente, avec des taux de délinquance très faibles dans les villages.
