Un projet de MTU Aero Engines visant à développer un groupe motopropulseur à pile à combustible a discrètement abandonné son projet de tester en vol le système à bord d’un bi-turbopropulseur Dornier 228 modifié.
Mené par le spécialiste allemand de la propulsion, le programme Flying Fuel Cell (FFC) implique également MT Aerospace, le motoriste Emosys et l’agence allemande de recherche aérospatiale DLR.
À l’origine, les partenaires prévoyaient de tester en vol le système de 600 kW à bord du Do 228 (D-CEFD), propriété du DLR, en remplaçant l’un des deux moteurs Honeywell TPE331 de l’avion par le nouveau groupe motopropulseur. Une première sortie était prévue pour le milieu de la décennie.
Dévoilant les progrès réalisés dans les tests du système de carburant, MTU a déclaré le 23 septembre que « les tests d’un FFC de système complet spécifique au produit commenceront en 2026 ».
Mais répondant aux questions de FlightGlobal, la société confirme que les plans d’essais en vol ont changé.
« En collaboration avec notre partenaire DLR, nous avons adapté le plan de validation du projet en raison des résultats d’un travail préliminaire approfondi et de revues de conception structurées. »
Cela comprendra « des tests de sous-systèmes et de systèmes ainsi que l’utilisation d’un véhicule de validation au sol », dont les détails seront publiés en temps utile.
De plus, MTU affirme que l’utilisation accrue des tests en soufflerie « fournira la validation nécessaire de la conception et de la simulation ».
Néanmoins, des essais en vol sont toujours prévus. « Des tests en vol auront lieu ultérieurement dans le cadre d’une intégration pertinente du produit dans un avion. Le type d’avion d’essai n’a pas encore été déterminé », indique MTU. Le groupe motopropulseur reste dimensionné à 600 kW, ajoute-t-on.
MTU affirme que la décision de changer de cap a été prise au début de cette année et que cette décision « évitera des coûts disproportionnés pour un essai en vol expérimental en Allemagne ».
Un exemple construit en 1987, le D-CEFD était plus récemment exploité par le transporteur de Guernesey Aurigny Air Services, avant son acquisition en 2021 par le DLR auprès du propriétaire General Atomics – Aerospace Services, titulaire du certificat de type. MTU renvoie les questions sur l’avenir du Do 228 au DLR, qui n’avait pas répondu à la demande de commentaires de FlightGlobal au moment de la rédaction de cet article.
Bien que MTU ait abandonné ses plans de test du Do 228, le développeur rival ZeroAvia utilise deux avions pour tester son groupe motopropulseur à pile à combustible ZA600 – dont par coïncidence l’un d’entre eux est également un ancien exemple d’Aurigny.