Ils avaient quitté la France “pour un an ou deux”, juste pour voir.
Deux ans plus tard, cette famille originaire de Nantes est catégorique : ils ne reviendront pas.
Car c’est dans un petit pays des Balkans qu’ils ont trouvé leur paradis, fait de nature sauvage, de coût de la vie abordable et d’une tranquillité qu’ils pensaient disparue.
Un départ sans plan précis
En 2022, Camille et Julien, la trentaine, quittent leur appartement en périphérie de Nantes avec leurs deux enfants.
“On voulait vivre autre chose, sortir de notre routine. Le télétravail nous permettait de tenter l’expérience ailleurs”, explique Julien.
Le couple hésite entre le Portugal, la Grèce… et finalement, choisit le Monténégro, un pays encore peu connu des Français.
“On cherchait un endroit beau, mais pas saturé de touristes. On a visité en plein été, et on a été bluffés par la nature et le calme”, raconte Camille.
Une vie moins chère… et plus simple
Très vite, la famille s’installe dans une petite maison à Kotor, face aux célèbres bouches classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le loyer ? 450 € par mois pour 100 m² avec jardin, à deux pas de la mer.
“En France, on payait presque le double pour un logement deux fois plus petit”, souligne Julien.
Les courses coûtent également moins cher : produits locaux, fruits et légumes du marché, poisson frais pêché le matin… et une facture alimentaire réduite de 40 % par rapport à la France.
| Poste de dépense | France (moyenne du couple) | Monténégro |
|---|---|---|
| Logement | 900 € | 450 € |
| Alimentation | 500 € | 300 € |
| Énergie + Internet | 180 € | 100 € |
| Loisirs / sorties | 250 € | 120 € |
Un environnement préservé
Au-delà des économies, c’est le cadre de vie qui les séduit.
Le Monténégro offre des paysages spectaculaires : montagnes escarpées, plages sauvages, lacs d’altitude et villages historiques.
“En dix minutes, on peut passer d’une baignade en mer à une randonnée en montagne. Et il n’y a pas la foule qu’on connaît sur la Côte d’Azur”, explique Camille.
La famille profite aussi d’un rythme plus lent : pas de bouchons interminables, moins de bruit, plus de temps passé dehors.
Mais une adaptation nécessaire
Tout n’est pas parfait. La barrière de la langue a été un vrai défi, et certaines démarches administratives peuvent être longues et complexes.
“Il faut accepter que les choses prennent plus de temps, que tout ne soit pas aussi organisé qu’en France. Mais on s’y habitue vite, et ça fait même partie du charme”, sourit Julien.
“On a trouvé notre équilibre”
Après deux ans, le couple ne se voit pas revenir en France.
Les enfants sont scolarisés sur place, ils se sont fait des amis, et leurs activités professionnelles en ligne leur permettent de vivre confortablement.
“On est plus détendus, plus proches de la nature, et on dépense beaucoup moins. C’est simple : on a trouvé ici ce qu’on cherchait depuis longtemps.”
