Le directeur général de Play, Einar Orn Olafsson, craint que l'expansion du modèle du transporteur n'entraîne une concurrence plus rude, bien qu'il évoque la possibilité d'utiliser une base externe pour exploiter les services vers l'Islande.
Olafsson affirme que le transporteur islandais – qui s'est développé rapidement depuis son apparition en 2021 – cherche à modérer sa croissance.
Mais il ajoute qu'il a réfléchi aux moyens d'élargir la portée de Play.
« La question est : quel est le bon moment ? a-t-il déclaré en s'adressant à FlightGlobal à Londres le 9 mai. « Nous sommes une compagnie aérienne low-cost axée sur les loisirs.
« Nous devons intervenir là où nous estimons ne pas être en concurrence directe avec Ryanair – ou pas fortement. Nous devons donc faire preuve de prudence.
Olafsson souligne l'aspect économique de l'exploitation de services en sens inverse, en utilisant, par exemple, des équipages espagnols et un certificat d'opérateur aérien espagnol pour desservir les routes à destination et en provenance de l'Islande.
« Je suppose que ce serait la prémisse de notre prochaine base. Nous allons simplement nous rendre en Islande, au lieu de partir d'Islande, et peut-être ensuite nous développer à partir de là.
Mais même si cela pourrait potentiellement conduire à desservir des routes non islandaises, Olafsson affirme que cela entraîne des menaces de concurrence. « Nous ne le ferons que si nous estimons avoir le bon produit », déclare-t-il.
Play vise à augmenter sa flotte, actuellement composée de 10 avions de la famille Airbus A320neo, d'un à deux par an.
Même si le recrutement du personnel de cabine a été facile, attirer suffisamment de pilotes « a été un défi ».
« Le marché du travail islandais est tel que nous ne sommes jamais le pays le moins cher », dit-il. « Les pilotes islandais ont un salaire très décent.
« Ainsi, lorsque nous avons épuisé le marché islandais, nous avons eu tendance à venir (au Royaume-Uni). Nous avons un certain nombre de pilotes britanniques sur nos listes qui ont déménagé en Islande ou vivent (au Royaume-Uni) et passent 10 jours en Islande, 10 jours (à l'extérieur), aller-retour.
Play employait quelque 420 personnes l'année dernière, avec des salaires et des frais de personnel s'élevant à 44 millions de dollars, soit environ 17 % des dépenses globales.
Olafsson affirme que, même si les salaires représentent une fraction importante du coût total, ils ne sont pas comparables à des éléments tels que le carburant. « Nous pensons que nous pouvons encore rivaliser, même si cela représente un défi », déclare-t-il.
