Un groupe de réflexion présente les exigences en matière de commandement et de contrôle pour les CCA

Le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) a souligné l’importance d’un bon équilibre de commandement et de contrôle (C2) pour les avions de combat collaboratifs (CCA) dans les scénarios de combat.

Lors de la conception de futures opérations impliquant des CCA, les commandants devront équilibrer l’efficacité opérationnelle et la réactivité tactique, selon un nouveau rapport du SCRS.

Les auteurs du rapport proposent des scénarios dans lesquels les CCA exploités par l’armée américaine pourraient être soumis à différents niveaux de C2.

La mission défensive contre-aérienne, par exemple, mettra davantage l’accent sur un C2 centralisé, où la coordination des avions pilotés, des CCA et des unités de surface est nécessaire pour défendre les objectifs. La récente défense coordonnée d’Israël contre les frappes massives de drones et de missiles iraniens souligne l’importance de la coordination de ces missions.

En revanche, la suppression des défenses aériennes ennemies et la contre-attaque offensive nécessiteront que les CCA fassent preuve d’une plus grande réactivité tactique.

Le rapport donne l’exemple de combattants pilotés détachant leurs CCA pour harceler une importante force de combattants ennemis. Cela permet aux avions pilotés de battre en retraite et d’évaluer la situation.

Lors des campagnes d’interdiction où la mission est de perturber le potentiel de combat de l’ennemi en frappant les capacités logistiques de l’ennemi, l’accent sera mis sur un C2 plus centralisé, les opérations du CCA étant étroitement coordonnées avec d’autres capacités.

« Les CCA pourraient faire partie d’un programme de tirs conjoint plus vaste visant à interdire les lignes de communication », indique le rapport.

« Ils pourraient transporter un mélange de charges utiles d’attaque électronique et de munitions air-sol (ou air-mer), qui fonctionneraient aux côtés des moyens de frappe à longue portée actuellement déployés par le Marine Littoral Regiment ou la force opérationnelle multi-domaines de l’armée. »

L’appui aérien rapproché des troupes nécessite toutefois un haut niveau de réactivité tactique. De plus, le rapport prévoit que les CCA soient contrôlées par des contrôleurs conjoints d’attaque terminale sur le terrain.

Le rapport donne l’exemple d’un ennemi tentant de s’échapper d’une tête de pont.

« Cette percée impliquerait probablement une concentration d’artillerie et de défense aérienne avancées pour soutenir les formations au sol, avec des effets de lancement aérien et des munitions errantes servant d’avant-garde », indique le rapport.

«Contenir la percée nécessiterait une coordination des JTAC avancés (appui aérien rapproché) et d’autres appuis-feu conjoints pour détruire, perturber, supprimer, réparer, harceler, neutraliser ou retarder l’avancée des colonnes ennemies à l’appui du plan défensif du commandant au sol. Le brouillard, les frictions et le chaos des combats au sol nuisent à l’efficacité opérationnelle et mettent l’accent sur la réactivité tactique. »

Le rapport ajoute que le développement du C2 pour les CCA nécessitera de nombreuses expérimentations de la part des forces américaines, de préférence en collaboration avec leurs alliés. Le grand défi auquel seront confrontés les planificateurs sera de jumeler les humains aux machines.

« La détermination de l’architecture C2 optimale pour exécuter le commandement de mission via les réseaux CCA devrait être une priorité en matière de sécurité nationale », conclut le rapport.

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