Plusieurs compagnies aériennes russes, dont Ural Airlines et l’exploitant d’aéroports Novaport, ont été récemment inscrites sur une liste révisée des entreprises sanctionnées par l’Union européenne.
La Commission européenne a dévoilé le 24 juin un ensemble actualisé de mesures restrictives – imposées dans le cadre du conflit ukrainien.
Ural Airlines, basée à Ekaterinbourg, est accusée de « soutenir matériellement » le conflit en transportant du personnel militaire lors de la mobilisation.
La Commission ajoute qu’Ural Airlines a mis en place un « système spécial de vente de billets » avec le ministère russe de la Défense.
Novaport exploite ou détient des participations dans plus de 20 aéroports russes, parmi lesquels des installations à Novossibirsk, Chelyabinsk, Voronej, Volgograd, Perm et Kaliningrad.
Mais la Commission affirme que certains aéroports sont utilisés en commun avec l’armée de l’air russe, tandis que d’autres accueillent des vols commerciaux vers la ville de Simferopol en Crimée, un territoire ukrainien annexé par la Russie.
Le groupe Volga-Dnepr, spécialiste du fret surdimensionné, ainsi que plusieurs de ses dirigeants et actionnaires, ont été inscrits sur la liste des sanctions.
La Commission affirme que la société a « joué un rôle crucial » dans la fourniture de services de transport aérien au complexe militaro-industriel russe.
Le groupe Volga-Dnepr dispose d’une flotte d’Antonov An-124, d’Ilyushin Il-76 et de Boeing 747-8F exploités par sa division aérienne – une société elle-même sanctionnée pour son importance stratégique, car elle importe des équipements électroniques et de communication de pays tiers. .
La Commission a également sanctionné un certain nombre de sociétés d’ingénierie aéronautique.
Son paquet révisé comprend deux dispositions destinées à empêcher les ressortissants russes de contourner les interdictions de vol : une interdiction des vols non réguliers décidée par les citoyens russes et une obligation de fournir des informations sur les vols non réguliers.
Cette interdiction s’applique aux compagnies aériennes russes, aux avions détenus ou contrôlés par des personnes ou sociétés russes, ainsi qu’à tout avion dont une personne ou une société russe décide de l’origine ou de la destination du vol, indique la Commission.
