Air Belgium s’attend à sortir d’un processus de restructuration judiciaire en septembre et affirme avoir atteint la rentabilité au cours des quatre premiers mois de cette année.
Le transporteur a abandonné ses opérations régulières de transport de passagers en octobre dernier – les qualifiant de « chroniquement non rentables » – et a opté pour une restructuration pour réorganiser ses dettes.
L’abandon des services réguliers a entraîné une baisse de 40 % de son chiffre d’affaires annuel pour 2023, à 134,4 millions d’euros (145,8 millions de dollars).
Mais le transporteur a réussi à réduire ses pertes de 38% à 27,5 millions d’euros, et affirme être « à nouveau rentable » pour la période janvier-avril de cette année.
Air Belgium s’est davantage concentrée sur les opérations de wet-lease et de charter, qui ont représenté 75 % de son chiffre d’affaires en 2023.
Elle souligne que ses performances de l’année dernière ont été affectées négativement par l’indisponibilité d’un de ses deux Airbus A330-900 suite à un incident technique survenu en août.
Air Belgium a choisi de retirer ses deux A330-900 cette année – l’un (OO-ABG) en mars et l’autre (OO-ABF) en octobre – ainsi que deux A330-200 passagers en juin et septembre.
Elle indique qu’elle mène des discussions avec des loueurs pour remplacer la flotte par d’autres A330-200 ou -300.
Le transporteur a provisionné près de 7,5 millions d’euros pour les coûts liés à la sortie des quatre avions de ligne.
Elle admet que, malgré l’arrêt de l’activité déficitaire programmée et la réorganisation sous protection, sa trésorerie « reste sous pression » et discute avec « plusieurs investisseurs potentiels ».
Air Belgium attribue cette pression financière à la « difficulté » de maintenir la taille de sa flotte d’avions de passagers, ainsi qu’à des « retards de paiement répétitifs » de la part d’un de ses clients – en plus de problèmes plus larges tels que le prix du carburant et les complications géopolitiques.