Air France-KLM évoque une forte demande estivale alors que le bénéfice d'exploitation du troisième trimestre atteint 1,3 milliard d'euros

Air France-KLM a vu sa performance opérationnelle atteindre des niveaux records au cours des mois de pointe de l’été, dans un contexte de forte demande de passagers, ce qui l’a incité à maintenir des perspectives positives pour le reste de l’année.

Le bénéfice d’exploitation historique du troisième trimestre, de 1,3 milliard d’euros (1,37 milliard de dollars), marque une amélioration de près de 300 millions d’euros sur un an, portée par un chiffre d’affaires en hausse de 7% à 8,7 milliards d’euros. Le résultat net est en hausse de 500 millions d’euros à 900 millions d’euros.

« Air France-KLM a réalisé un trimestre solide, marqué par des résultats remarquables », a déclaré Ben Smith, directeur général du groupe. « Cette performance s’explique par une forte demande estivale. »

Concernant les perspectives à court terme, le groupe se montre prudent quant à l’impact des événements au Moyen-Orient, mais affirme qu’il constate un impact minime sur la demande et que les rendements du groupe en octobre sont en hausse d’une année sur l’autre.

Il note également que les contraintes de capacité signifient qu’il existe de nombreuses options pour redéployer les avions vers d’autres marchés, si nécessaire.

Air France-KLM affirme que sa performance opérationnelle au troisième trimestre a été soutenue par une capacité en hausse de 6 % sur un an, des coefficients de remplissage en hausse de 1,3 point de pourcentage à 90 % et des rendements passagers en hausse de 1,8 %. Cette dernière mesure continue d’évoluer nettement au-dessus des niveaux de 2019.

Les facteurs de charge et les rendements se sont améliorés avec une capacité encore inférieure de 6 % aux niveaux de 2019 au cours du trimestre.

La recette unitaire passages au siège kilomètre offert (SKO) du groupe est en hausse de 3,3 % sur le trimestre, tandis que les coûts unitaires sont en hausse de 3,6 %. Ce dernier indicateur reflète en partie l’augmentation des coûts salariaux, mais le groupe affirme que la variation de ses coûts unitaires d’une année sur l’autre devrait suivre une tendance à la baisse au quatrième trimestre.

Dans l’ensemble du réseau du groupe, des unités low-cost et de maintenance, le seul frein à la performance a été le segment cargo, où les revenus ont chuté de 33 % sur un an dans un contexte de « normalisation » du marché après les sommets de l’ère Covid.

A 5 milliards d’euros, Air France-KLM indique que sa dette nette est en baisse de 1,3 milliard d’euros à la fin du trimestre par rapport à fin 2022, ce qui lui confère un ratio dette nette/EBITDA de 1,1.

Le groupe ne donne pas de prévisions de bénéfices pour l’ensemble de l’année mais affirme que les ASK de son groupe devraient atteindre 95 % des niveaux de 2019 au quatrième trimestre.

Il souligne les risques liés aux défis géopolitiques mondiaux, à la hausse des prix du carburant et à l’inflation.

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