Air Serbie a mis fin à son accord de coopération avec la compagnie grecque Marathon Airlines à la suite d’un grave accident impliquant un Embraer 195 au départ de Belgrade.
La compagnie aérienne serbe n’attend pas les conclusions de l’enquête sur l’accident du 18 février, au cours duquel le biréacteur a subi de graves dommages au fuselage au décollage alors qu’il effectuait le vol JU324 à destination de Düsseldorf.
Air Serbie affirme avoir contacté la direction de l’aviation civile serbe et le centre d’enquête sur les accidents de transport immédiatement après l’événement.
Il ajoute qu’il ne divulgue aucun détail sur l’événement tant que l’enquête est en cours.
Mais la compagnie aérienne déclare que, « indépendamment des résultats » de l’enquête, elle a informé Marathon Airlines de la rupture de son accord de coopération et qu’aucun vol d’Air Serbie ne sera assuré par les avions de la compagnie aérienne grecque à partir du 21 février.
« Les vols qui auraient dû être opérés par Marathon Airlines le seront désormais par d’autres avions de la flotte afin de maintenir la continuité du trafic », ajoute-t-il.
Air Serbie coopère avec Marathon Airlines, dans le cadre d’un accord de location avec équipage, depuis juin de l’année dernière. Marathon pilotait des Embraer E-Jets dans le cadre du partenariat.
Les circonstances précises de l’accident n’ont pas encore été clarifiées, mais les dommages causés à l’avion sont cohérents avec les informations largement répandues dans les médias serbes selon lesquelles l’avion a heurté un mât d’éclairage de piste ou une antenne ILS alors qu’il décollait de la piste 30L.
« La sécurité des passagers et de l’équipage est la priorité absolue d’Air Serbie et la compagnie aérienne nationale serbe coopère pleinement avec les autorités (d’enquête) », déclare Air Serbie.
Bien que l’avion ait été exploité par un transporteur partenaire et ait atterri en toute sécurité sans blesser les 106 passagers, la compagnie aérienne se dit « pleinement consciente des sentiments des passagers pendant le vol » et « regrette profondément l’inconfort auquel ils ont été confrontés ».
Il a présenté ses excuses aux personnes à bord pour les « désagréments rencontrés ».
Le transporteur affirme que, même s’il met fin à l’accord Marathon, il envisagera de prendre « d’autres mesures » afin que l’événement « n’affecte pas la confiance de ses passagers ».
Elle n’a pas précisé la nature éventuelle de ces mesures supplémentaires.