Des enregistreurs de vol récupérés du crash de l'ATR 72-500 de la compagnie Voepass

Des enquêteurs brésiliens ont récupéré les deux enregistreurs de vol de l’ATR 72-500 de Voepass qui s’est écrasé près de Sao Paulo, sans aucun survivant parmi les 61 occupants.

L’autorité d’enquête sur les accidents aériens CENIPA, qui fait partie de l’armée de l’air brésilienne, affirme être « déjà en possession » des enregistreurs de voix dans le poste de pilotage et des données de vol de l’avion.

« Le délai pour déterminer les circonstances qui ont provoqué l’accident dépend du degré de destruction des enregistreurs », précise-t-il.

Le chef du CENIPA, le brigadier de l’air Marcelo Moreno, a déclaré lors d’un briefing que l’analyse des informations contenues dans les enregistreurs serait effectuée le plus rapidement possible.

Il a déclaré que la CENIPA mènera l’enquête aéronautique tandis que le gouvernement brésilien aura la responsabilité distincte de mener une enquête judiciaire.

« Notre enquête n’est pas punitive et fonctionne selon le principe d’efficacité préventive maximale », explique Moreno.

« La sécurité des vols est notre priorité absolue. L’enquête sera menée avec une rigueur technique, dans le but non seulement d’identifier les causes de l’accident, mais également de formuler des recommandations qui permettront d’éviter que des événements similaires ne se reproduisent à l’avenir. »

Le vol Voepass 2Z2283 s’est écrasé le 9 août dans la région de Vinhedo, au nord-ouest de Sao Paulo.

L’avion avait décollé de Cascavel à 11h46 à destination de l’aéroport de Guarulhos à Sao Paulo avec 57 passagers et quatre membres d’équipage. Selon Voepass, aucun des passagers n’a survécu.

L’avion est parti « sans aucune restriction de vol » et avec tous les systèmes « prêts à effectuer l’opération », ajoute le transporteur.

Initialement livré au transporteur albanais Belle Air en 2010, l’avion a été acquis par Nordic Aviation Capital après la cessation de la compagnie aérienne.

Il a ensuite été loué à la compagnie aérienne indonésienne Pelita Air Service où, sous le nom de PK-PAV, il a fait l’objet d’une enquête sur un accident après un atterrissage raté en mars 2017 qui a endommagé son train avant.

Voepass a loué l’avion sous le nom de PS-VPB l’année dernière.

L’ANAC, l’organisme brésilien de régulation de l’aviation civile, a déclaré que l’avion disposait d’un certificat d’immatriculation et de navigabilité valide, et que les quatre membres de l’équipage étaient titulaires de licences et de qualifications valides.

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