Georgian Airways a défendu sa décision d’ouvrir des services vers la Russie, suite à un accord bilatéral, insistant sur le fait que la mesure n’est pas un geste politique.
Le transporteur a commencé à opérer son vol A9930 de Tbilissi à Moscou Vnukovo le 20 mai, initialement avec un Boeing 737-700, malgré l’opposition véhémente des dirigeants géorgiens.
L’autorité fédérale russe des transports aériens Rosaviatsia déclare que, sur la base d’un accord de réciprocité, Georgian Airway s’est vu accorder sept fréquences hebdomadaires sur la route.
Il fait suite à une autorisation similaire des régulateurs géorgiens pour permettre au transporteur russe Azimuth d’opérer sept vols hebdomadaires, avec des Irkut Superjet 100, entre Vnukovo et Tbilissi.
La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, a déclaré que la Russie avait « décroché son vol importun » dans la capitale « malgré l’opposition du peuple géorgien ».
Elle avait déclaré, plus tôt en mai, que la reprise des vols directs entre la Russie et la Géorgie était « inacceptable » compte tenu du conflit en Ukraine. La Géorgie avait connu sa propre invasion russe en 2008 après la montée des tensions sur les territoires contestés.
Mais Georgian Airways rejette les accusations « déchirantes » selon lesquelles elle agit contre les intérêts du pays, affirmant qu’elle est victime d’une « sale campagne ».
Il indique que l’imposition ou la levée des restrictions de visa entre la Géorgie et la Russie, qui affectent le trafic aérien, n’est pas une décision des compagnies aériennes mais une affaire de gouvernements.
« Nous ne sommes pas une organisation politique, donc nous ne prenons pas de décisions politiques », insiste le transporteur.
« Nous devons répondre à la demande du peuple géorgien et nous devons desservir les itinéraires sur lesquels les citoyens géorgiens souhaitent voyager. Nous n’avons pas d’autre politique que de servir le peuple géorgien.
Georgian Airways affirme avoir continué à opérer pendant le conflit de 2008, rendant public le sort du pays, et ajoute que ses employés comprennent des personnes qui se sont battues pour l’intégrité territoriale de la Géorgie. « C’est honteux quand quelqu’un ose traiter notre entreprise de traître », dit-il.