L'analyse de la commission identifie les défauts dans le plan de réduction du bruit de Schiphol

Les autorités néerlandaises devraient passer en revue un plan controversé de réduction du bruit pour l’aéroport d’Amsterdam Schiphol après qu’une analyse de la Commission européenne ait constaté qu’elle n’avait pas accordé une considération suffisante pour des aspects potentiellement influents.

Une partie du plan consiste à plafonner les mouvements de vol annuels à 478 000.

Dans le cadre d’un processus appelé «approche équilibrée» pour le contrôle du bruit, les États membres de l’Union européenne doivent prendre en compte des mesures, notamment la réduction du bruit des avions à la source, l’utilisation et la planification des terres et les procédures de réduction du bruit, avant de limiter les vols.

La commission a examiné le plan néerlandais et déclare que, bien que les autorités «suivent« largement »les procédures correctes, il y a« certaines lacunes »- en particulier la décision d’exempter les affaires et l’aviation générale.

Traiter l’aviation commerciale différemment de ces autres secteurs, malgré leur contribution de bruit de 2,5%, est «discriminatoire», selon la Commission.

«Bien que ces services ne soient pas en concurrence directe les uns avec les autres, la discrimination découle de l’inclusion des deux catégories dans le calcul de la situation du bruit autour de Schiphol», indique-t-il.

La Commission ajoute que le plan ne considérait «partiellement» que l’effet du renouvellement de la flotte, même s’il y a une tendance naturelle des transporteurs pour moderniser les avions et n’a pas pleinement exploré le potentiel des procédures de vol révisées.

Son verdict ne bloque pas le plafond hollandais mais vise à inciter une repensation sur l’influence des procédures de renouvellement de flotte et opérationnelles, et de déterminer si l’aviation commerciale et générale affecte la situation.

Le porte-drapeau néerlandais KLM, qui a décrit l’année dernière le plafond de 478 000 mouvements comme «incompréhensible», met en évidence les «préoccupations» soulevées par la Commission dans son évaluation.

«Il ressort clairement de cette décision que la réduction des capacités à l’aéroport de Schiphol ne devrait pas être l’objectif en soi», explique la compagnie aérienne. «L’accent devrait être mis sur la réalisation des objectifs de réduction du bruit du gouvernement, ce que KLM soutient.»

KLM dit qu’il s’attend à ce que le ministère néerlandais des infrastructures «prenne… à cœur» les conclusions de la Commission et suive ses recommandations avant de mettre en œuvre des restrictions de capacité.

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