Le gouvernement russe a l’intention de créer un système de certification unique pour les composants qui permettrait aux entreprises nationales de produire des pièces de rechange approuvées pour les avions étrangers.
Dans le cadre de ce plan, les sénateurs ont soumis un projet de loi à la chambre basse du parlement, la Douma, qui donnerait au régulateur fédéral du transport aérien Rosaviatsia le pouvoir de sélectionner une agence qui s’occuperait des différents aspects de la certification.
L’amendement proposé au Code aérien constitue en réalité une approbation par les fabricants de pièces détachées pour les composants nécessaires à la réparation des avions étrangers lors des visites de maintenance, compte tenu des sanctions internationales qui empêchent la vente directe.
« Considérant la pénurie de pièces de rechange fabriquées à l’étranger… on peut conclure que le marché des pièces de rechange alternatives se développera activement en (Russie) », indique la proposition, avertissant qu’un « marché gris » de composants non authentiques pourrait autrement émerger.
Selon le Journal officiel du Parlement russe, la dépendance du pays à l’égard des importations aériennes – en particulier depuis l’apparition des sanctions il y a dix ans – « reste plutôt douloureuse ».
Plusieurs compagnies aériennes, parmi lesquelles Aeroflot, Pobeda et Ural Airlines, ont conservé des avions Airbus et Boeing malgré les efforts des loueurs pour les récupérer, mais les sanctions imposées à cause du conflit ukrainien ont entraîné des retards dans l’obtention de pièces de rechange.
