Les autorités japonaises ont renforcé les protocoles relatifs au contrôle du trafic aérien à la suite d’une collision mortelle entre un Airbus A350 de Japan Airlines et un De Havilland Canada Dash 8 des garde-côtes japonais.
Dans un avis publié le 9 janvier, le ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme (MLIT) affirme que les exigences renforcées visent à « restaurer la confiance » dans l’aviation civile.
L’accident du 2 janvier, survenu à l’aéroport Haneda de Tokyo, a fait cinq morts parmi les membres d’équipage des garde-côtes et les deux avions ont été complètement détruits. Les 379 passagers et membres d’équipage du gros-porteur JAL ont réussi à évacuer l’avion en feu.
Les protocoles mis à jour nécessitent désormais du personnel supplémentaire à la tour de contrôle du trafic aérien pour surveiller un système qui suit toute incursion potentielle sur piste.
Le système est en place à Haneda depuis le 6 janvier et est installé à Tokyo Narita, Nagoya ainsi qu’à Osaka Itami. Le ministère indique que le système radar sera également déployé dans d’autres grands centres japonais tels qu’Osaka Kansai et Fukuoka.
Les contrôleurs aériens n’informeront pas non plus les avions de leur place dans l’ordre de décollage, afin d’éviter toute confusion. Cette mesure a été déployée à Haneda le 8 janvier et sera mise en œuvre dans les aéroports du pays.
Sur l’infrastructure des pistes, le MLIT impose une « peinture haute visibilité » pour les panneaux de point d’arrêt sur les voies de circulation. Cela survient alors que les enquêtes ont révélé que les feux des barres d’arrêt de piste étaient hors d’usage au moment de l’accident. Il s’agissait notamment de ceux de la voie de circulation C5 où se trouvait le turbopropulseur de la Garde côtière.
Ces mesures renforcées interviennent alors que les enquêtes sur l’accident démarrent. La piste 34R, où l’accident s’est produit, a repris ses opérations après que les restes calcinés des deux avions aient été dégagés.
Une transcription publiée par les autorités japonaises suggère que le Dash 8 n’a pas été autorisé à décoller, bien que cela diffère d’un récit antérieur du pilote du turbopropulseur, qui aurait déclaré avoir reçu l’autorisation de décoller.
Un jour après l’accident, JAL a déclaré qu’il pensait que l’A350 avait reçu le feu vert pour atterrir sur la piste 34R, sur la base d’entretiens préliminaires avec l’équipage de conduite.
Il s’agit de la première perte de coque impliquant un A350 depuis sa mise en service il y a presque exactement neuf ans. JAL a pris livraison de l’A350 (JA13XJ, MSN53) en novembre 2021, tandis que le Dash 8 (JA722A) a été livré aux garde-côtes japonais en 2009.