Le gouvernement australien a publié son livre blanc sur l’aviation tant attendu, présentant une série de propositions couvrant des domaines tels que la réforme des créneaux horaires, la durabilité et les droits des consommateurs.
L’un des principaux objectifs du livre blanc est la mise en place d’un système de médiation – appelé Aviation Industry Ombuds Scheme – qui décrira ce que les compagnies aériennes doivent faire en cas d’annulation ou de retard.
L’accent sera également mis sur la performance opérationnelle : les compagnies aériennes seront désormais tenues de justifier les retards ou les annulations de vols, les données devant être rendues publiques.
Le programme indépendant remplace le programme existant de défense des clients de l’aviation, qui est autorégulé par les transporteurs australiens.
La ministre des Transports, Catherine King, a déclaré que le programme, qui doit être adopté par la loi en 2026, permettra également de renvoyer les allégations de mauvaise conduite à une enquête plus approfondie.
Ce plan semble répondre à la crise opérationnelle très médiatisée dont a été victime l’opérateur national Qantas après la levée des restrictions de voyage liées à la pandémie. L’opérateur Oneworld avait également fait l’objet d’une action en justice pour la vente de billets sur des vols déjà annulés.
La publication du livre blanc intervient alors que le secteur de l’aviation australien est confronté à une période de bouleversements, avec l’effondrement de l’opérateur low-cost Bonza en mai et le retrait des opérations de jets de grande ligne de Regional Express fin juillet.
Le remaniement a provoqué une avertissement Les régulateurs antitrust du pays ont annoncé une réduction de la concurrence entre les compagnies aériennes, ce qui pourrait conduire à une hausse des tarifs aériens intérieurs.
À cette fin, le document n’aborde pas directement la question de la diminution de la concurrence dans le secteur, mais se concentre plutôt sur l’augmentation de la concurrence par le biais d’une réforme des créneaux horaires, en particulier à l’aéroport de Sydney.
King a parlé pour la première fois de la réforme des machines à sous début août, déclarant que son ministère introduirait législation pour renforcer la compétitivité de l’aéroport de Sydney, notamment en libérant davantage de créneaux de décollage et d’atterrissage et en assouplissant les barrières pour les nouveaux opérateurs.
Canberra travaille également sur un processus d’appel d’offres pour un nouveau gestionnaire de créneaux horaires à l’aéroport de Sydney.
Le ministre a désormais déclaré que le gouvernement allait également « moderniser » le régime de conformité avec des sanctions qui « s’attaqueraient aux comportements anticoncurrentiels » concernant l’utilisation des créneaux horaires.
Interrogé sur la concurrence intérieure lors d’une interview télévisée, King n’a pas directement abordé la question, mais a déclaré : « Bien évidemment, nous souhaitons voir plus de concurrence. Nous sommes conscients, cependant, que… nous sommes un petit marché. Et en réalité, mon travail en tant que régulateur de l’aviation et des aéroports est d’essayer de faire en sorte que nous obtenions le meilleur accord possible pour le consommateur australien. »
Le roi a déclaré que son gouvernement « autoriserait également les compagnies aériennes étrangères à créer des sociétés locales qui desservent des lignes intérieures ».
« Le gouvernement examinera les demandes de cabotage au cas par cas, soit lorsqu’il existe une demande qu’aucun opérateur australien n’est en mesure de satisfaire, soit lorsqu’il existe un itinéraire proposé qui n’est actuellement pas desservi par un opérateur australien », ajoute-t-elle.
Cette déclaration est une référence indirecte à la controverse entourant la décision de Canberra d’empêcher Qatar Airways de s’étendre en Australie, ce que les critiques ont qualifié de tentative de protéger Qantas.