Le patron de Safran révèle un précédent problème de moteur CFM avec de la poudre métallique contaminée

Le directeur général de Safran, Olivier Andries, a révélé que son entreprise de moteurs CFM International avait connu son propre problème de contamination par les métaux en poudre il y a deux ans.

Andries a mentionné la situation lors d’un briefing semestriel le 27 juillet, quelques jours après que la société mère de son rival Pratt & Whitney a révélé un problème de contamination par la poudre métallique affectant les moteurs PW1100G en service.

Le problème de Pratt & Whitney devrait forcer les vérifications précoces des moteurs des A320neo équipés du PW1100G.

CFM International construit le moteur concurrent Leap-1A pour l’A320neo. Il fournit également le Leap-1B, le seul moteur du Boeing 737 Max, et a fabriqué des CFM56 pour les variantes A320 et 737 antérieures.

Andries s’est abstenu de commenter spécifiquement la situation affectant Pratt & Whitney. Mais il dit que CFM a détecté un « problème de qualité » à l’été 2021 lors de l’inspection de pièces rotatives.

«Nous avons terminé une enquête sur les causes profondes à l’époque», déclare-t-il. «Cela résultait de la contamination de la poudre métallique dans l’installation d’un fournisseur, pour un nombre limité de lots.

« Nous avons pris toutes les mesures correctives et avons communiqué de manière proactive à nos clients via des bulletins de service. »

Andries ajoute que l’entreprise a mis en place un programme de retrait échelonné à effectuer au cours des visites en magasin.

« Il n’y a pas eu de panne moteur », souligne-t-il. « Il n’y a eu aucune perturbation des clients. »

Safran a également « complètement intégré » l’impact de la situation et sa résolution dans ses orientations financières, précise-t-il.

Andries affirme que CFM s’est avéré être un fournisseur populaire de la famille A320neo et que le groupe motopropulseur Leap est « considéré comme le moteur de choix par les compagnies aériennes », mais il n’est pas en mesure d’évaluer l’effet potentiel du problème Pratt & Whitney sur la demande de moteurs Leap.

Il dit que Safran « fait toujours face aux défis de la chaîne d’approvisionnement, tous les jours, partout », et ajoute : « Le fait est que nous le gérons assez bien du côté de la propulsion.

« Je suis très confiant que nous atteindrons notre montée en puissance sur Leap, et nous livrerons comme prévu par les deux avionneurs, Airbus et Boeing, du côté de la propulsion. »

Andries admet que les problèmes de chaîne d’approvisionnement sont « plus difficiles » avec certains systèmes, notamment le train d’atterrissage où les problèmes sont « plus aigus », et cela affecte à la fois l’équipement d’origine et les pièces de rechange.

«Globalement, nous naviguons à travers cela. C’est notre objectif numéro un », dit-il. « Nous pensons que cela va durer toute l’année et probablement se prolonger jusqu’à l’année prochaine. »

A lire également