Le constructeur français d’avions légers Robin Aircraft, fondé en 1957, a été mis en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce.
Robin Aircraft affirme que la décision a été prise par le tribunal de Dijon après avoir rejeté trois projets d’OPA, pour « insuffisance ou incompatibilité ».
L’entreprise basée à Darois a produit des modèles monomoteurs, notamment le DR400, le DR401 et le CAP10, en utilisant des méthodes artisanales traditionnelles.
Mais quelque 25 de ses DR400 ont fait l’objet d’une immobilisation d’urgence par l’Agence de la sécurité aérienne de l’Union européenne à la fin de l’année dernière, après que des vérifications sur le longeron principal de l’aile ont révélé un problème de liaison qui pourrait entraîner une défaillance structurelle.
L’AESA a ensuite publié en mars une consigne de navigabilité qui, selon le constructeur, autorisait le retour au vol, avec des restrictions sur des manœuvres particulières, notamment la voltige aérienne et les angles d’inclinaison élevés.
Cependant, à ce stade, Robin Aircraft avait révélé qu’elle se plaçait sous une procédure de sauvegarde – un processus similaire à la protection du chapitre 11 américain – après avoir subi des retards de livraison chez ses clients.
Elle avait déclaré à l’époque qu’elle se trouvait confrontée à des « aléas administratifs temporaires » et que la mesure de sauvegarde visait à lui donner le temps de se rétablir.
Mais les efforts semblent avoir échoué, et le directeur général de Robin Aircraft, Casimir Pellissier, affirme qu’une « douche froide tombe sur les épaules » des personnes impliquées dans l’entreprise.
Pellissier affirme que l’entité de pièces de rechange et de support du Centre Est Avions Pierre Robin « tient bon » et continue de servir les propriétaires d’avions du constructeur.