L'équipage de l'Emirates A380 a entendu un « bruit anormal » en approche avant que les dommages aux becs ne soient constatés

Les enquêteurs français doivent encore déterminer la cause des dommages causés aux becs d’un Airbus A380, découverts après l’arrivée de l’avion à Nice.

L’A380, exploité par Emirates, effectuait une approche de la piste 04L de Nice suite à une desserte en provenance de Dubaï le 18 août.

L’autorité d’enquête BEA déclare que l’équipage a entendu un « bruit anormal » et ressenti de « légères vibrations » alors qu’il faisait passer le système de sustentation élevée de l’avion en configuration d’atterrissage initiale.

La configuration retenue, « CONF 1 », implique que les becs de bord d’attaque s’étendent jusqu’à 20° tandis que les volets restent rentrés.

BEA n’a pas précisé si le bruit ou la vibration résultait d’un dysfonctionnement du système ou d’un événement extérieur, comme une collision.

Mais il indique qu’après l’arrivée de l’avion, la surface supérieure de la deuxième latte de l’aile tribord s’est avérée « gravement endommagée ».

Le système de portance hypersustentatrice de l’A380 comporte huit lattes sur chaque aile. La deuxième latte est vers l’intérieur, près de l’emplanture de l’aile.

Alors que l’avion est resté plusieurs jours à Nice, il est revenu à Dubaï le 22 août.

Le BEA identifie l’A380 impliqué comme étant l’A6-EOM, une cellule vieille de huit ans propulsée par des moteurs Engine Alliance GP7200, livrée au transporteur du Moyen-Orient en 2015.

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