Le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) ajusté du groupe Lufthansa a chuté de 37 % au deuxième trimestre, à 686 millions d’euros (742 millions de dollars), malgré des revenus dépassant les 10 milliards d’euros pour la première fois, en raison des difficultés rencontrées notamment dans ses opérations allemandes.
Lufthansa Airlines a été particulièrement touchée par les perturbations dues aux grèves, à la hausse des coûts de main-d’œuvre et aux retards de livraison des avions, ce qui a conduit la compagnie à lancer un programme de redressement. Si la compagnie allemande a tout de même enregistré un résultat d’exploitation ajusté de 213 millions d’euros au deuxième trimestre, celui-ci est en baisse de plus de 300 millions d’euros par rapport à la même période de l’année dernière.
« Lufthansa Airlines est confrontée en particulier à des défis résultant de l’évolution négative du marché dans la région clé de l’Asie-Pacifique, mais elle est également confrontée à des inefficacités dans ses opérations aériennes Lufthansa et CityLine », explique l’entreprise. « Les retards importants dans les livraisons d’avions entraînent des bouleversements, notamment dans la gestion de la flotte, mais aussi en raison des coûts de maintenance supplémentaires pour les avions plus anciens encore en service.
« Atteindre l’équilibre sur l’ensemble de l’exercice devient de plus en plus difficile pour Lufthansa Airlines », ajoute-t-il. « En plus des mesures à court terme visant à préserver les bénéfices, la compagnie aérienne a lancé un vaste programme de redressement pour accroître l’efficacité, réduire la complexité et améliorer la qualité, et ainsi préparer la marque principale pour l’avenir. »
Ces mesures comprennent le retrait progressif de ses sous-flottes d’Airbus A330-200, A340-300, A340-600 et 747-400 pour réduire à six le nombre de types long-courriers qu’elle exploitera d’ici 2028.
Le groupe Lufthansa avait déjà mis en garde contre les difficultés persistantes de la compagnie aérienne en abaissant au début du mois ses prévisions pour l’ensemble de l’année entre 1,4 et 1,8 milliard d’euros. En réitérant ces prévisions, le groupe précise que ces prévisions « dépendent largement » des résultats de Lufthansa Airlines et du quatrième trimestre clé de Lufthansa Cargo.
Si la filiale allemande a été la plus impactée au cours du trimestre, toutes les activités de transport de passagers du groupe ont été confrontées à une baisse des rendements sur le marché et à une augmentation des pressions sur les coûts. Les cinq compagnies aériennes de transport de passagers sont restées rentables au deuxième trimestre, bien qu’à des niveaux légèrement inférieurs à ceux de l’année précédente.
Compagnie aérienne | T2 2024 | T2 2023 |
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Source : Résultats du groupe Lufthansa au deuxième trimestre 2024 | ||
Lufthansa | 213 millions d’euros | 515 millions d’euros |
Compagnies aériennes internationales suisses | 246 millions d’euros | 272 millions d’euros |
Eurowings | 50 millions d’euros | 69 millions d’euros |
Compagnie aérienne autrichienne | 60 millions d’euros | 88 millions d’euros |
Compagnie aérienne de Bruxelles | 11 millions d’euros | 31 millions d’euros |
Activités de transport de passagers de Lufthansa | 581 millions d’euros | 965 millions d’euros |
Total du groupe Lufthansa | 686 millions d’euros | 1 085 millions d’euros |
Carsten Spohr, président du directoire du groupe, a déclaré : « Il est particulièrement réjouissant de constater que dans le contexte actuel difficile, toutes les autres compagnies aériennes de transport de passagers du groupe, ainsi que Lufthansa Cargo, restent sur la bonne voie, en phase avec l’évolution du marché. Lufthansa Technik a même enregistré un nouveau résultat record au premier semestre. »