La Federal Aviation Administration serait sur le point de faire passer le Mexique au statut de sécurité de « catégorie 1 » une fois de plus, ouvrant ainsi la voie aux compagnies aériennes des deux pays pour ajouter de la capacité transfrontalière à leurs horaires.
La mise à niveau tant attendue devrait arriver plus tard cette semaine, selon certains reportages et observateurs du secteur.
« La Federal Aviation Administration des États-Unis a annoncé au gouvernement mexicain qu’elle renouvellerait son statut (de catégorie) 1 cette semaine », écrit Helane Becker, analyste financière chez Cowen, dans une note publiée le 12 septembre. « Cela signifie que les trois compagnies aériennes mexicaines peuvent à nouveau reprendre leur croissance aux États-Unis. »
Les médias mexicains locaux ont également rapporté que la FAA et les autorités mexicaines avaient tenu la semaine dernière des réunions finales concernant l’audit de sécurité aérienne sur le rétablissement de la catégorie 1.
La FAA, quant à elle, ne confirme pas cette information, disant seulement : « Nous continuons à fournir une assistance à l’autorité de l’aviation civile du Mexique. Nous espérons conclure le processus dans un avenir proche ».
Les dirigeants de plusieurs compagnies aériennes américaines et mexicaines attendaient avec impatience le passage à la catégorie 1 de la FAA depuis plus d’un an.
La FAA a abaissé le statut de sécurité du Mexique de catégorie 1 à la catégorie 2 en mai 2021. Le régulateur américain de l’aviation avait alors déclaré que le pays et son autorité de l’aviation civile, l’AFAC, ne répondaient plus aux normes de sécurité de l’OACI.
Les désignations de catégorie 2 signifient que la FAA ne considère pas qu’un pays dispose des lois ou réglementations nécessaires pour garantir la sécurité des voyages aériens, ou que son autorité de l’aviation civile ne dispose pas de l’expertise technique adéquate, du personnel formé, de la tenue de dossiers, des procédures d’inspection ou de la résolution des problèmes de sécurité.
Alors que la FAA autorisait le maintien des services aériens existants entre les pays, la désignation de catégorie 2 empêchait les transporteurs mexicains d’introduire de nouvelles routes américaines et entravait la capacité des compagnies aériennes américaines à commercialiser et à vendre des billets sur les transporteurs mexicains via des partenariats de partage de code.
La compagnie low-cost mexicaine Volaris attendait avec impatience cette mise à niveau, se disant prête à augmenter considérablement son programme entre les deux pays. En avril, le transporteur a annoncé qu’il ajouterait environ 30 appareils à ses spécifications d’exploitation avec la FAA pour permettre une expansion.
« Nous nous attendons à ce que Volaris commence à ajouter de nouveaux marchés américains à son réseau de routes », ajoute Becker. « Nous nous attendons également à ce qu’ils augmentent leurs services sur certains marchés existants où la demande est forte. Nous prévoyons que le service vers les États-Unis augmentera presque immédiatement à mesure que Volaris retirera ses avions des marchés nationaux et réaffectera la capacité aux États-Unis.
Guadalajara est une plaque tournante importante pour Volaris, dit-elle, et la compagnie aérienne devrait se développer principalement aux États-Unis à partir de cette ville. « Mais nous nous attendons également à ce qu’ils envisagent de remplacer les avions plus petits par des avions plus gros pour profiter des opportunités d’expansion. »
Selon les données des flottes Cirium, Volaris dispose de 114 avions de la famille Airbus A320 en service, dont 57 % sont de type néo.
D’autres transporteurs ont également déclaré qu’ils augmenteraient la connectivité entre les États-Unis et le Mexique une fois que le statut de sécurité sera rétabli.
La compagnie aérienne à très bas prix (ULCC) Allegiant Air attend l’approbation du gouvernement américain pour créer une coentreprise avec ULCC Viva Aerobus, qui pourrait également étendre considérablement le service entre les deux pays.
