Alors qu’une reprise plus lente et une forte concurrence ont affecté les opérations passagers du groupe Lufthansa sur les routes de l’Asie-Pacifique depuis la pandémie, le transporteur réoriente une plus grande partie de sa capacité de fret pour répondre à la forte demande de fret de la région.
Dans ses résultats du troisième trimestre dévoilés hier, Lufthansa a souligné une amélioration des performances de sa division logistique, affichant un bénéfice de 38 millions d’euros (41 millions de dollars), contre un chiffre de 1 million d’euros un an plus tôt, dans un trimestre traditionnellement faible pour le fret aérien.
Lors d’un briefing avec les analystes le 29 octobre, le directeur général du groupe Lufthansa, Carsten Spohr, a cité la force du commerce électronique en Asie-Pacifique, en particulier en Chine.
« C’est pourquoi nous avons déplacé la capacité des cargos du transport transatlantique vers l’Asie afin de tirer pleinement parti du développement sain du marché chinois.
« Nous n’avons pratiquement plus de cargos vers les États-Unis, nous nous concentrons désormais principalement sur la capacité de transport à bord vers et depuis les États-Unis », ajoute-t-il. « Nous avons encore quelques opérations de cargo, mais nous déplaçons de plus en plus nos cargos vers l’Asie, en particulier vers la Chine, où les rendements sont les plus élevés en provenance de Chine. Mais le Vietnam est également un pays intéressant (pour le fret).»
Notamment, Lufthansa Cargo a lancé le 29 octobre son premier service cargo transpacifique direct, reliant Hô Chi Minh-Ville depuis Los Angeles avec un vol hebdomadaire Boeing 777 Freighter opéré par Aerologic, sa coentreprise avec DHL.
Cela fait partie du réseau de fret aérien renforcé dans la région Asie-Pacifique, qui comprend des fréquences supplémentaires vers Mumbai et Taipei, en plus de l’ajout récent de Shenzhen et Zhengzhou à son réseau chinois.
Lufthansa Cargo a pris livraison de son 18e 777F en août.
