Le profil de livraison des gros-porteurs d’Airbus pour l’année sera fortement reporté au second semestre, l’offre de sièges faisant partie des goulots d’étranglement auxquels l’avionneur doit faire face.
Le constructeur n’a livré que cinq A350 au cours des trois premiers mois de l’année – à Starlux Airlines, Turkish Airlines, China Eastern Airlines et Singapore Airlines.
Le patron d’Airbus, Guillaume Faury, a reconnu, lors d’un briefing le 3 mai, que la situation de livraison de l’A350 était « faible » au premier trimestre et le restera au second.
Les livraisons des biréacteurs seront retardées « plus que la moyenne », dit-il, mais il précise que le profil de livraison n’est « pas nécessairement linéaire » et dépend de diverses contraintes.
Il souligne que la source du problème est l’offre et qu’elle « ne vient pas de la demande ».
« Les sièges sont désormais sur la liste des fournitures qui arrivent en retard », dit-il, avec « les sièges haut de gamme en particulier » concernés. « C’est l’un des facteurs qui contribuent aux retards que nous avons sur les gros porteurs. »
La production d’A350 est actuellement d’environ six avions par mois, et la société vise à augmenter progressivement ce nombre à neuf d’ici la fin de 2025.
« (Nous) ne justifions pas les retards ou le profil des livraisons de gros porteurs uniquement par les sièges », déclare Faury, soulignant que le backloading provient « d’un certain nombre d’approvisionnements comprenant des sièges – mais pas limités aux sièges ».
Le profil de backloading n’est pas lié au financement, ajoute-t-il.
Airbus a livré six A330 au cours du premier trimestre. La cadence de production mensuelle de l’A330 est la moitié de celle de l’A350.