Trois compagnies aériennes iraniennes ont été sanctionnées par le Conseil de l’Union européenne dans le cadre des mesures imposées suite au transfert de missiles et de drones par l’Iran vers la Russie.
La décision concerne la compagnie aérienne nationale Iran Air, ainsi que Mahan Air et Saha Airlines.
Iran Air était déjà soumise à des restrictions partielles en raison de son inscription sur la liste noire de la Commission européenne en matière de sécurité aérienne. Cette liste interdit également les opérations d’Iran Aseman Airlines.
Les sanctions adoptées par le Conseil visent à faire pression sur le gouvernement iranien au sujet de ses livraisons d’armes à la Russie pour sa campagne militaire en Ukraine.
Iran Air est « subordonnée » aux dirigeants militaro-politiques du pays, indique la décision du Conseil, tandis que Saha appartient à l’armée de l’air.
Les deux compagnies aériennes publiques – ainsi que la société privée Mahan Air – ont « été utilisées à plusieurs reprises » pour transférer la technologie des drones vers la Russie, ajoute-t-il.
« Ces désignations sont ciblées et visent à dissuader certaines politiques et activités iraniennes », souligne le Conseil.
« L'(UE) n’a pas l’intention d’entraver le trafic aérien ou les contacts entre les peuples entre (l’UE) et l’Iran en général. »
Outre les trois compagnies aériennes, plusieurs organisations et individus liés à l’approvisionnement et à la production de propulseurs pour missiles ont été sanctionnés, ainsi que les dirigeants de la société iranienne de fabrication d’avions HESA et de l’Organisation des industries aérospatiales.
Le Conseil avait déjà indiqué, en mars de cette année, qu’il était prêt à réagir si l’Iran transférait des missiles et d’autres technologies à la Russie pour les utiliser contre l’Ukraine.
Ces sanctions font également suite à de récentes mesures conjointes des gouvernements français, allemand et britannique visant à suspendre les accords bilatéraux de services aériens avec l’Iran et à poursuivre les sanctions contre Iran Air.