Un Cessna 210 a délibérément percuté une falaise de l'île de Man par un pilote prenant des médicaments non déclarés.

Les enquêteurs britanniques pensent qu’un Cessna 210M monomoteur a été délibérément et mortellement projeté contre une falaise sur l’île de Man, par un pilote qui souffrait d’anxiété et de difficultés de sommeil depuis plusieurs semaines auparavant.

L’avion (G-TOTN) a décollé de l’aéroport de Ronaldsway sur l’île le 17 juillet, effectuant une route vers le sud-ouest de l’île avant de monter et descendre la côte à plusieurs reprises à une hauteur relativement basse.

Environ 25 minutes après le décollage, le pilote a pris un cap sud-ouest, survolant la mer parallèlement à la côte ouest à une distance d’environ 1 mille marin, avant de virer vers l’est en direction de la falaise de 115 m (380 pieds) de Bradda Head, au sommet de laquelle se trouve un 19ème tour d’observation du siècle.

Des images radar et de vidéosurveillance ont montré l’avion volant à l’horizontale, avec un taux de descente constant, avant de heurter une partie abrupte de la falaise, à peu près à mi-hauteur, et de tomber sur un rebord. Son pilote n’a pas survécu.

Selon la Direction des enquêtes sur les accidents aériens, le pilote a passé plusieurs appels téléphoniques pendant le vol indiquant qu’il « n’avait pas l’intention de revenir ».

L’enquête ajoute que l’examen de l’épave n’a révélé aucune preuve d’un problème de commande de vol ou de moteur qui aurait empêché le pilote de prendre des mesures d’évitement pour éviter la falaise.

« Il est probable que l’accident soit un acte délibéré », indique-t-il.

Même si le pilote s’était vu prescrire des médicaments destinés à atténuer ses symptômes, il n’avait pas déclaré ses difficultés médicales ni sa prescription à son examinateur aéromédical.

Comme l’examinateur n’était pas le médecin du pilote, il n’y avait pas d’accès automatique aux dossiers médicaux.

Les pilotes sont tenus de divulguer les circonstances susceptibles d’affecter leur aptitude à voler, indique l’enquête : « Si (l’examinateur) avait été informé du diagnostic et des prescriptions données au pilote, le certificat médical aurait été suspendu. »

A lire également