Un groupe de recherche dirigé par GE Aerospace a publié des recommandations visant à empêcher l’entrée de composants de moteur non approuvés dans la chaîne d’approvisionnement.
Publiées le 9 octobre, les recommandations d’actions volontaires font suite à la vente de composants non approuvés ces dernières années par le fournisseur britannique AOG Technics – un incident qui a donné lieu à des enquêtes très médiatisées.
Les moteurs fabriqués par CFM International – propriété commune de GE Aviation et Safran Aircraft Engines – ont été particulièrement touchés, signalant que des dizaines de CFM56 contenaient des pièces fournies par AOG Technics qui pourraient avoir une documentation falsifiée.
GE a formé l’Aviation Supply Chain Integrity Coalition en février dans le but de résoudre le problème des pièces non approuvées. Les autres membres de la coalition sont Airbus, American Airlines, Boeing, Delta Air Lines, Safran, la société de maintenance StandardAero et United Airlines.
« Les actions que nous réclamons sont des actions volontaires que l’industrie peut prendre dès maintenant. Ils complètent tous les efforts des autorités de réglementation », déclare Robert Sumwalt, coprésident de la coalition et ancien président du National Transportation Safety Board.
« Ces recommandations combleront les lacunes et ajouteront de nouveaux niveaux de sécurité pour renforcer l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement », ajoute-t-il.
Le rapport exhorte les compagnies aériennes et les ateliers de maintenance à s’approvisionner uniquement en composants de moteurs auprès de fournisseurs accrédités dans le cadre d’un programme volontaire de la FAA ou selon les normes de l’AESA. Il appelle également l’industrie à créer une nouvelle entité pour superviser les fournisseurs et à créer une base de données de fournisseurs accrédités.
D’autres recommandations incluent une plus grande utilisation des documents numériques sur les pièces et l’établissement de normes de documentation à l’échelle de l’industrie. En outre, la coalition demande instamment que les techniciens soient mieux formés pour identifier les pièces non approuvées, et appelle à un meilleur suivi pour garantir que les pièces mises au rebut ne retournent pas dans la chaîne d’approvisionnement.
