Une entreprise publique hongroise et Vinci reprennent l'aéroport de Budapest

Les propriétaires de l'aéroport de Budapest ont accepté de vendre la plateforme de la capitale hongroise à un consortium comprenant la société publique Corvinus et son partenaire français Vinci Airports.

Corvinus détiendra 80 % de l'aéroport et Vinci récupérera le solde de 20 %. Vinci valorise la transaction à 3,1 milliards d'euros (3,4 milliards de dollars) plus une dette nette de 1,2 milliard d'euros.

L'aéroport de Budapest appartient principalement à AviAlliance, une filiale d'Investissements PSP, qui possède également des intérêts aéroportuaires à Athènes, Hambourg, Düsseldorf et San Juan.

Le directeur général d'AviAlliance, Gerhard Schroeder, a déclaré que la société et ses coactionnaires de l'aéroport de Budapest – la CDPQ du Canada et le GIC de Singapour, à travers sa branche Malton – ont investi plus de 700 millions d'euros dans son développement depuis 2007.

« Nous sommes convaincus que nos investissements et nos plans de développement constituent une base solide pour un succès continu sous le nouveau propriétaire », ajoute-t-il.

Le nombre de passagers a à peu près doublé pour atteindre 16,2 millions au cours de la décennie précédant 2019, et ce chiffre devrait dépasser cette année les niveaux d'avant la pandémie.

AviAlliance souligne avoir investi plus de 200 millions d'euros dans l'aéroport depuis 2020.

Le consortium Corvinus-Vinci reprendra une concession qui expirera en 2080, soit une durée résiduelle d'environ 55 ans.

Vinci affirme que les partenaires du consortium ont « signé et finalisé conjointement l'acquisition ».

« En tant qu'opérateur de plateforme, Vinci Airports gérera la plateforme et déploiera son modèle, qui vise à améliorer l'expérience client et à accompagner la croissance du trafic grâce à des investissements appropriés », ajoute-t-il.

Vinci affirme que ses plans « ambitieux » viseront également à atteindre zéro émission nette d’ici 2030.

Budapest a accueilli 14,7 millions de passagers l'année dernière et a généré un bénéfice net de 74 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 338 millions d'euros.

Son opérateur a révélé le mois dernier qu’il s’était rétabli, après les années « très difficiles » de 2020-21, réduisant les pertes accumulées pendant la pandémie à 47 millions d’euros.

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