ATR prévoit une flotte en service pouvant atteindre 30 ATR 72 en Corée du Sud d’ici 2030, réitérant ainsi l’adéquation de ce type aux opérations nationales, en particulier entre les côtes est et ouest du pays.
Dans ses prévisions, ATR a également souligné les opportunités liées à l’utilisation de l’avion pour lancer de nouvelles routes passagers court-courriers reliant la Corée du Sud au nord-est de la Chine et au sud du Japon.
L’avionneur a dévoilé l’objectif de la flotte lors d’un briefing lors du salon Gyeongbuk Aerospace, Defence and Logistics, qui s’est tenu dans la ville de Gumi en Corée du Sud.
Jean-Pierre Clercin, responsable commercial d’ATR pour l’Asie-Pacifique, affirme que la Corée du Sud possède de nombreux aéroports mal desservis, avec des vols intérieurs généralement opérés entre le nord, où se trouve la capitale Séoul, et les régions du sud.
« ATR voit l’opportunité de développer des routes est-ouest, reliant les communautés vivant le long de la côte est aux endroits situés dans la partie occidentale de la Corée, et l’ATR est la plate-forme idéale pour créer ces liens, compte tenu du volume de passagers, de la géographie et de la distance », ajoute Clercin.
En outre, il souligne que le turbopropulseur constitue une solution plus économique sur les routes intérieures plus courtes que les jets régionaux.
« Nous avons vu des opérateurs essayer et échouer à exploiter des jets régionaux sur les routes intérieures, et en particulier sur les courtes distances, parce que ces avions ont des coûts d’exploitation plus élevés, dus principalement à une consommation de carburant et à des coûts de maintenance plus élevés », explique Clercin.
Selon les données de la flotte Cirium, il n’y a actuellement aucun ATR 72 en service en Corée du Sud. L’opérateur régional Hi Air a cinq exemplaires en stock, la compagnie aérienne ayant suspendu ses opérations en raison d’une pénurie de pilotes.