Boeing a accepté de payer 150 millions de dollars à Embraer pour régler un différend découlant de la décision de la société américaine en 2020 de se retirer d’un accord visant à acquérir la participation majoritaire dans la division avions commerciaux d’Embraer.
Embraer a dévoilé l’accord le 16 septembre mais fournit peu de détails.
« La procédure d’arbitrage en cours entre (Embraer et Boeing) est terminée », a déclaré Embraer. « Conformément à un accord récemment conclu entre les parties, Boeing versera la somme brute de 150 millions de dollars à Embraer. »
Boeing et Embraer divulgué en juillet 2018 après avoir conclu un accord aux termes duquel Boeing acquerrait 80 % des activités d’avions commerciaux et de services d’Embraer pour 4,2 milliards de dollars.
A l’époque, Boeing souhaitait proposer un avion de ligne plus petit, capable de concurrencer l’A220 d’Airbus, récemment acquis auprès du canadien Bombardier. Embraer voyait dans cet accord un moyen de bénéficier de la chaîne d’approvisionnement mondiale de Boeing et de son poids commercial, contribuant ainsi à réduire les coûts et à rendre les E-Jets plus compétitifs.
Mais en 2020, alors que la pandémie de Covid-19 faisait rage et que le 737 Max de Boeing était toujours cloué au sol après deux accidents mortels, l’entreprise américaine a renoncé à l’accord. Embraer a insisté sur le fait que Boeing avait violé les termes du contrat et a déclaré qu’elle demanderait des dommages et intérêts.
Embraer a déclaré avoir déployé de grands efforts pour préparer l’acquisition, en entreprenant la tâche difficile de scinder son activité d’avions commerciaux en une unité distincte – un processus coûteux et perturbateur qui a ralenti les livraisons d’E-Jet.
Invité à commenter le règlement de 150 millions de dollars, Boeing a déclaré : « Nous sommes heureux d’avoir conclu le processus d’arbitrage avec Embraer. Plus généralement, nous sommes fiers de notre partenariat de plus de 90 ans avec le Brésil et nous sommes impatients de continuer à contribuer à l’industrie aérospatiale brésilienne ».
Embraer refuse de commenter.
