On les cherche pendant des jours après un crash.
Elles peuvent faire la lumière sur ce qui s’est vraiment passé.
Et pourtant, très peu de gens savent ce que les boîtes noires contiennent réellement.
Encore moins ce que les compagnies préfèrent ne jamais dire à leur sujet.
Deux appareils, pas une seule “boîte noire”
Derrière ce nom devenu célèbre, il y a en réalité deux dispositifs bien distincts.
Le CVR, pour Cockpit Voice Recorder, capte les sons à l’intérieur du cockpit.
Le FDR, pour Flight Data Recorder, enregistre les paramètres techniques du vol.
Les deux sont placés à l’arrière de l’avion, la zone qui a le plus de chances de survivre à un impact.
Et leur boîtier orange vif est conçu pour résister à des températures extrêmes, à l’eau, au feu, et à des forces de plusieurs milliers de G.
Ce que les pilotes disent… et que vous n’entendrez jamais
Le CVR n’enregistre pas tout le vol.
Il garde en mémoire les deux dernières heures d’audio – rien de plus.
On y retrouve les conversations entre pilotes, les alarmes de bord, les bruits ambiants… et parfois, leurs dernières paroles.
Des extraits sont parfois divulgués, mais jamais en intégralité.
Par respect pour les familles, certes.
Mais aussi pour éviter certaines polémiques sur les réactions, les erreurs humaines, ou les propos captés juste avant l’impact.
Des données techniques… et bien plus
Le FDR, lui, peut enregistrer jusqu’à 25 heures de données sur plus de 80 paramètres du vol :
vitesse, altitude, trajectoire, actions sur les commandes, poussée moteur…
Ces informations sont cruciales pour comprendre un accident, mais elles sont très rarement rendues publiques.
Pourquoi ? Parce qu’elles peuvent pointer des négligences, des défauts techniques, ou des procédures non respectées.
Et que cela peut coûter très cher à la réputation d’une compagnie aérienne.
Ce que les compagnies n’aiment pas évoquer
Certaines compagnies continuent d’utiliser des boîtes noires de vieille génération, aux capacités limitées.
D’autres ne disposent pas encore de systèmes de transmission automatique des données en temps réel.
En cas de crash en mer ou en zone difficile d’accès, cela peut compliquer – ou ralentir – l’enquête pendant des mois.
Enfin, même si les enquêteurs accèdent aux données, ce sont les autorités qui décident de ce qui sera communiqué au public.
Et parfois, ce qui est découvert reste volontairement discret.